[Back on stage ! Nous continuons notre oeuvre de traduction du site EveryCitizenASoldier par cet article sur les compétences à acquérir pour être un élément utile en cas de conflit. Ça tombe bien, j'ai besoin de m'exercer pour un examen d'anglais. Article précédent : Astuces tactiques partie 2]
ARTICLE ORIGINAL : Skill Areas
Ceci est une liste de choses avec lesquelles un citoyen soldat pourrait avoir besoin de se familiariser. J'ai décrit leur importance et suggéré certaines manières d'acquérir ces compétences.
Ceci est une liste de choses avec lesquelles un citoyen soldat pourrait avoir besoin de se familiariser. J'ai décrit leur importance et suggéré certaines manières d'acquérir ces compétences.
- Armes : Usage et Maintenance
- Tir de précision
- Premiers soins
- Communication
- Explosifs
- Orientation et déplacement
- Survie
- Mécanique
1) Armes : Usage et Maintenance
Connaître le maniement des armes légères est un prérequis pour devenir citoyen soldat. C'est encore plus important qu'au sein d'une armée professionnelle. Il y a plusieurs raisons à cela :
- Les armes légères que l'on a sont pour l'instant notre système d'armes principal.
- Les armes que vous utilisez sont les vôtres, vous ne les avez pas retirées dans un arsenal.
- Si elles cassent, vous devez les réparer vous-même.
- Enfin, pour être honnête, c'est la compétence la plus fun à exercer, et l'entraînement, c'est supposé être fun.
Cela ne veut pas dire que le maniement des armes légères devrait être la seule compétence pour laquelle vous devez vous entraîner. C'est loin d'être le cas. Perfectionner d'autres compétences est ce qui sépare principalement le citoyen soldat du passionné d'armes à feu. Donc que devrez-vous être capable de faire ? Vous devriez pouvoir maintenir vos armes principales en état de fonctionnement immédiat. Cela implique de nettoyer et de remplacer les pièces susceptibles de s'user. Vous devriez être capable d'engager des cibles de manière rapide et précise (la vitesse est intéressante mais la précision est déterminante) dans diverses situations réalistes. Il y a de multiples façons d'arriver à ce niveau de préparation. J'ai discuté sur ce site de plusieurs moyens pour ce faire.
2) Tir de précision
J'entends souvent dire "lorsque la bise sera venue, je serais un sniper". Beaucoup de gens confondent le concept du sniping avec le tir de précision avancé. Et beaucoup d'entre eux ne sont pas aussi précis au tir qu'ils le pensent. Bien que le tir de précision avancé est certainement un des piliers du sniping, d'autres compétences rentrent en jeu. Une d'entre elles est le camouflage et le couvert. C'est important pendant les déplacements et lorsqu'on est en position ou dans la cache. Le sniper est souvent seul ou isolé des supports de troupe, et doit rester discret. Une autre compétence est l'observation. Ce qu'un sniper observe et rapporte à ses collègues peut être aussi important que les tire qu'il effectue. Les snipers doivent ouvrir l'oeil. Ceci différent sur chaque type de terrain et vous devez apprendre à les connaître. La patience est vertu, et rendra un sniper plus efficace et lui permettra de survivre.
Le tireur de précision et le sniper : un autre terme, souvent confondu avec "sniper", est celui de tireur de précision. Celui-ci est un soldat qui opère dans une équipe d'infanterie standard. Son job est de placer de bons tirs pendant que le reste de l'équipe peut être en train de faire du tir suppressif. C'est contraire aux agissements du sniper, qui opère plus ou moins seul, et dont les tirs sont plus importants que l'engagement en cours. L'équipement et les armes d'un sniper sont spécialisées pour cette tâche. Un tireur de précision emporte généralement le même équipement que l'équipe d'infanterie mais peut avoir une arme plus longue équipée d'une lunette à grossissement. Cependant, dans les milices ou les unités de guérilla, les rôles se confondent souvent.
Envisagez-vous d'être un sniper ? Il y a beaucoup de livres qui prétendent vous apprendre les ficelles du métier mais le plus important est de pratiquer. Faites en sorte de pouvoir placer un tir létal à 300m et plus. À chaque fois que vous sortez dehors, habituez-vous à sélectionner rapidement une position de tir qui ne soit pas évidente pour l'ennemi. Vous devriez être capable de faire cela dans tous les types d'environnement dans lesquels vous êtes susceptibles d'opérer. Faites des randonnées de 72h seul ou avec un collègue qui jouera le rôle d'observateur et entraînez-vous à vous orienter et à vous déplacer sans être vus par quiconque. Après cela, dissimulez-vous près d'une route et observez les voitures à l'aide de jumelles ou d'une lunette d'observation pour noter leur plaque d'immatriculation, et ce pendant trois heures sans bouger. C'est le genre de chose qu'un sniper doit acquérir comme seconde nature.
3) Premiers soins
Tout citoyen soldat devrait avoir un minimum d'entraînement en premiers soins, car même en dehors des situations de crise cela peut lui être utile. Vous devriez être capable d'administrer les premiers soins pour des blessures courantes et de savoir pratiquer le massage cardiaque. Vous devriez aussi connaître l'usage des garrots et des bandages. Un manuel basique de la Croix Rouge et de l'Armée vous donnera les bases. Mais comme pour toutes les compétences, et c'est encore plus vrai pour celle-ci, le moment où vous en avez besoin n'est pas celui où il faut se rappeler du contenu d'un livre. Je suggérerais un renouvellement semestriel de la certification pour le massage cardiaque. Il faut aussi s'entraîner à faire des bandages, poser des atèles, s'occuper d'une personne en état de choc et diverses méthodes pour déplacer les blessés.
Ce sont des choses basiques. Si vous avez un vrai professionnel entraîné, vous êtes bien en avance par rapport à d'autres groupes de citoyens soldats. Une personne entraîné aux premiers soins est un envoyé du ciel. La seule chose qu'ils doivent faire est de se documenter sur les cas qu'ils devraient avoir à gérer au-delà des premiers soins (et l'équipement nécessaire). Le système de soins étatique est conçu pour envoyer les gens à l'hôpital dès que possible, où ils seront pris en charge. Bien que ce soit une bonne idée, ce n'est pas toujours envisageable.
4) Communication
Comme je l'ai dit dans la section équipement, c'est un aspect que la plupart de citoyens soldats, et je m'inclus dedans, n'ont pas approfondi. Cependant la direction des éléments sur le terrain est un facteur important quelque soit l'opération concernée. C'est spécialement vrai dans le monde technologiquement avancé dans lequel on vit. Il y a 500 ans la communication sur le champ de bataille se faisait à l'aide de cornes de brumes et de drapeaux, et, pour les grandes distances, avec des coursiers à pieds ou à cheval. Aujourd'hui tout transite par connexion internet par satellite, par ondes radios UHF sur des appareils cryptant les communications. Ces choses sont pour la plupart inaccessibles au citoyen soldat. Les choses qui sont disponibles ne fonctionnent pas très bien en cas de crise (exemple : le téléphone portable).
Ce dont on dispose : les téléphones portables, internet, la radio amateur, les talkies-walkies PMR et les téléphones de campagne. Les téléphones cellulaires peuvent permettre de communiquer dans certaines circonstances, mais on ne peut pas forcément compter dessus en situation de crise. Ils peuvent servir à déployer de l'information rapidement ou à coordonner les détails d'une opération, avec les SMS par exemple. Ils s'avèrent inutiles lors d'une opération sous couverture car ils sont facilement traçables et écoutés. Internet, avec les blogs, les groupes de discussions et les emails, est potentiellement le meilleur allié du citoyen soldat. Je suggérerais que chacun ait une connexion à internet. Cependant, internet est un outil stratégique plutôt que tactique et je n'en discuterai donc pas plus longuement. La radio amateur est efficace pour communiquer entre groupes séparés par de longues distances. C'est aussi le seul moyen de communication fonctionnel en cas de catastrophe naturelle. Les talkies-walkies PMR sont utiles pour la communication tactique à l'intérieur d'un groupe. Je suggérerais que vous en acquériez une paire et que vous en testiez les limites. Bien sûr ils peuvent être facilement brouillés ou tracés par un ennemi qui vous ait technologiquement supérieur. Enfin, les téléphones de campagne de surplus sont utiles pour les positions de combat fixes.
Il est important que vous développiez des procédures qui vous permettront de communiquer de manière tangible par radio. Une autre compétence qui peut être développée en utilisant cet équipement est la minimisation des messages sous forme de code. De manière évidente un message transmis devrait être le plus court possible. Vous pouvez donc inventer et utiliser des codes pour exprimer certaines choses. Si vous êtes ambitieux, vous pouvez même faire des codes à usage unique pour une opération ou un jour donné.
5) Explosifs
Les explosifs sont un outil essentiel pendant un conflit armé et spécialement pour la guérilla. Les engins portables sont certainement les armes les plus dévastatrices qu'on puisse avoir. Bien sûr, le problème est ici qu'au-delà d'un entraînement purement théorique, on se met hors-la-loi ! C'est pour cette raison que je vous suggère seulement de vous documenter sur la fabrication et l'usage d'explosifs. Il existe des livres pertinents sur le sujet. Il y a aussi beaucoup de bêtises publiées. Je liste les deux meilleurs ouvrages que j'ai trouvé dans la page de lecture. Si vous êtes intéressé, vous pouvez apprendre la fabrication d'engins légaux, comme les fumigènes et certains feux d'artifices, selon la législation en vigueur [NdT: plus d'une personne a perdu sa ou ses mains en manipulant des engins artisanaux, voir la vie ; idéalement il faudrait apprendre auprès de quelqu'un dont c'est le métier]. Je ne peux qu'insister sur le fait qu'il faille respecter la loi. Vous ne pouvez combattre si vous êtes en prison !
6) Orientation et déplacement
J'ai tendance comme le font certains, à m'entraîner dans des zones familières, ou dans des lieux parcourus de chemins bien tracés, ce qui facilite grandement mes déplacements. On a aussi tendance à utiliser à outrance le GPS, outil sur lequel on ne peut compter en cas de conflit. Je suggérerais donc que vous ayez un lot de cartes papier pour toutes les zones où vous êtes susceptibles d'opérer. Vous devez aussi pratiquer le déplacement à la boussole en sortant des chemins battus.
Cela peut facilement s'envisager lors de randonnées sans grand enjeu. Vous pouvez établir une "base de patrouille" et suivre des azimuts, contourner des obstacles naturels et faire des petites patrouilles. Si vous avez accès à des cours d'orientation à l'ancienne, c'est mieux.
7) Survie
J'espère ne jamais avoir à vivre en autonomie dans la nature mais c'est une éventualité que chaque citoyen soldat doit envisager. S'il devient nécessaire d'utiliser nos autres compétences, il est évident qu'on opérera sans logistique avancée. Quand j'étais à l'armée, un hélicoptère ou un camion venait nous ravitailler quand nous n'avions plus de nourriture. Quand je vais dans les bois de nos jours, je m'arrête d'habitude au supermarché pour acheter l'essentiel. Ce sont des options sur lesquelles je ne devrais pas dépendre en cas de crise.
Je suggérerais que chaque citoyen soldat se procure un exemplaire du manuel de survie de l'armée américaine ou des SAS, et l'étudie minutieusement. Testez les techniques enseignées et ne vous contentez pas des plus fun comme la construction d'un abri ou le démarrage d'un feu. Les plus durs sont la collecte de nourriture et d'eau. Vous devriez être au courant des choses qui se mangent dans votre zone d'opération et de ce que vous devez emporter pour compléter ce régime.
8) Mécanique
Je me souviens, quand j'étais gamin, que mon père ne voulait pas me laisser conduire tant que je ne savais pas changer un pneu ou faire la vidange, même ma sœur devait savoir faire. De nos jours, nous avons plutôt tendance à nous reposer sur les compétences de spécialistes... comme les mécaniciens, les plombiers ou les électriciens. On les appelle même sans réfléchir aux moyens qu'on aurait de le faire nous même. Pour moi c'est l'anti-thèse de ce qu'une personne libre devrait être. Faisant face à un problème votre premier réflexe devrait être d'essayer de le résoudre par vous-même, mais au lieu de ça la plupart des gens recherche la facilité et attendent que le gouvernement s'occupe d'eux. C'est un gros problème dans notre pays aujourd'hui. On l'a bien vu dans les reportages sur l'après-Katrina... Il y avait des gens qui patientaient pour que le gouvernement vienne mettre une bâche sur leur toit troué, comme s'ils étaient incapables de le faire eux-mêmes, franchement. Mais je digresse.
En tant que citoyen soldat, vous devriez vous efforcer d'être aussi autonome que possible dans biens des domaines.
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