Échange original commencé ici : Commentaires de Critique du livre de San Giorgio
Comme tu as pu le constater, j'ai enlevé l'option "anonyme" dans le menu des commentaires, car c'est vrai que ce n'est pas très sympathique de parler à des inconnus. D'ailleurs j'essaie de sensibiliser les gens sur le blog de Volwest et ça marche plutôt bien [maj : maintenant seuls les membres enregistrés peuvent poster des commentaires sur son blog].
Il eut été préférable de mettre ton dernier message en tête de ton commentaire initial, afin que l'on puisse un peu mieux situer ton point de vue.
Bref, je vais reprendre les divers points exposés par Piero San Giorgio et avec lequel tu es en désaccord :
- surpopulation : je cite Wikipédia "La surpopulation est un état démographique caractérisé par une insuffisance des ressources disponibles pour durablement assurer la pérennité d’une population ou de sa descendance, sur un territoire" ou plus clairement dans sa version anglaise "Overpopulation is a generally undesirable condition where an organism's numbers exceed the carrying capacity of its habitat." or on a dépassé la capacité de charge de l'écosystème Terre depuis quelques décennies. On ne dispose pas, en l'état actuel des choses, de ressources en suffisance pour "assurer la pérennité" du status quo. On peut bien évidement espérer une transition écologique bienfaitrice mais l'inertie des sociétés ainsi que le coût des technologies vertes met un frein à ce développement. Je ne parierais pas dessus ce scénario "vert" même si c'est souhaitable que cela arrive. La planète est "surpeuplée" d'humains et d'animaux d'élevage, c'est un fait. Après on peut très bien réduire notre empreinte écologique pour qu'une société durable émerge, mais dans un monde motivé par le profit, c'est comme vider l'océan à la petite cuiller.
- pénurie de pétrole et matières premières : d'abord la définition académique de pénurie "absence ou rareté d'un bien nécessaire à la vie" ; je n'ai pas le livre sous les yeux mais je crois que Piero voulait parler de rareté plutôt que d'absence totale de pétrole ou matières premières. On aura encore du pétrole dans 50 ans, mais SÛREMENT pas un débit de 80 millions de barils/jour (voir plus d'après les illuminés de la croissance). On s'en contrefout de savoir si dans 100 ans il y aura encore du pétrole, ce qui importe c'est l'équilibre offre/demande, production/consommation. Tout porte à croire que l'offre va baisser dans les années à venir, car on a déjà consommé le pétrole facile d'accès. Et finalement il y a le point noir du rendement énergétique de la production : combien de barils produits pour un baril brûlé lors de la prospection/production ? Ce ratio est en baisse bien sûr ! Pour ce qui est des matières premières, une partie du problème est lié au prix de l'énergie, qui est lui-même relié à l'équilibre offre/demande. Certaines matières premières sont disponibles en quantité finie et leur utilisation ne permet pas un recyclage énergétiquement (ou tout du moins économiquement) efficient. Comme pour le pétrole, tout est question de l'équilibre offre/demande. Si la demande pour les matières premières minérales critiques diminue, on peut ne pas s'inquiéter de la baisse de leur production. Mais ce n'est pas vraiment le cas à l'heure actuelle. De toute manière on est en "overshoot" (dépassement de capacité de charge) depuis une quarantaine d'années, donc même si on se débrouille pour augmenter notre efficience énergétique et le recyclage des ressources, on finira bien par toucher le fond du tonneau de pommes.
- dérèglements climatiques : je ne sais pas si on peut parler de "dérèglements climatiques" car le monde qui nous entoure n'est pas une peinture figée, mais il y a sans aucun doute un "changement climatique" ; après la question de son origine "anthropique" ou "naturelle" n'est pas franchement importante car si l'activité humaine est vraiment responsable de ce changement climatique, ce que l'on fait maintenant ne va pas pouvoir enrayer le phénomène car l'accroissement des GES dû à l'activité humaine date d'au moins deux siècles, et aujourd'hui on est 7 fois plus nombreux donc c'est juste trop tard !!!!!!! Dérèglements climatiques est synonyme de mauvaises récoltes, déplacement de population, tensions ethnico/culturelles et finalement conflits armés.
- baisse de la production de nourriture : lire Risks to food security (Wikipedia EN) ; la question à cent balles : quelle est la nourriture dont la production baisse ? Est-ce la nourriture destinée directement aux humains ou celle destinée aux animaux ? Je n'ai pas le livre sous les yeux pour savoir ce qu'en dit Piero, mais pour moi les problèmes essentiels sont le gaspillage dans les pays riches, la grande consommation de viande, la dépendance de l'agriculture "moderne" aux énergies fossiles pour les engrais, pesticides, transport, etc. Même si l'heure est à la prise de conscience écologique, on n'est pas près de voir disparaître les travers de l'agri-business. Le dérèglement climatique ne va pas aidé à produire plus de nourriture, à mon humble avis !
- tarissement de l'eau potable : c'est en effet mal formulé, mais on ne peut plus vrai dans certaines parties du monde ("bientôt dans votre commune ! "). On parlerait plus de pénurie d'eau à venir, voir : Water crisis (Wikipedia EN). Avant d'avoir de l'eau potable, il faut déjà avoir de l'eau tout court !! L'eau "potable", c'est LA ressource ultime. On pourra toujours recourir à la distillation solaire pour potabilise de l'eau crâde mais cela ne résoud pas le problème de l'approvisionnement d'eau pour l'agriculture etc.
- mondialisation débridée : terme un peu vague, je parlerais plutôt de déséquilibres socio-économiques à grande échelle ; ce phénomène est débridé dans le sens où l'industrie occidentale disparaît rapidement pour s'expatrier en Asie, créant un boulversement économique chez nous : biens peu onéreux, de piètre qualité, en grande quantité, avec en face du chômage, ce qui nous mène à l'endettement du pays à cause de la baisse des cotisations sociales et à la non-pérénnité des équipements. Piero parle aussi de l'aspect culturel mais je n'ai pas vraiment d'éléments à apporter sur ce point.
- dettes colossales : "y a pas photo" ; même si l'argent moderne est en grande majorité du vent, les balances commerciales négatives sont une réalité bien solide ; la balance commerciale française est parmi les 5 plus négatives au monde (avec les USA en fond de cale), alors que celle de l'Allemagne est en seconde position (derrière la Chine) avec un excédent commercial de 188 milliards de dollars pour 2010. La dette extérieure allemande est similaire à la notre, sauf que ce pays est plus peuplé donc la dette extérieure par habitant est moindre et l'excédent commercial permet de la résorber plus aisément. La dette n'est donc pas un problème pour tous les pays, mais en France on est "in the merde". (Chiffres tirés du CIA world fact book)
Ne pas prévoir, c'est déjà gémir - Leonard de Vinci
A bilingual blog about Resilience - Independence - Prosperity //
Un blog bilingue causant Résilience - Indépendance - Prospérité
jeudi 29 décembre 2011
mercredi 28 décembre 2011
OSLIK : Investir dans l'or ou les houes ? - Investment : gold or tangibles ?
[Premier article d'Oslik, après sa critique du livre de P. San Giorgio, concernant les priorités d'investissement ; même si je suis, semble-t-il, plus pro-métaux précieux que lui, j'ai trouvé ses conseils assez pertinents et je partage donc avec vous son angle de vue. J'y ai adjoint mes commentaires après son post-scriptum.]
La doxa financière des preppers veut que les métaux précieux - en particulier l'or et l'argent - aient un rôle à jouer à moyen et long terme : même s'ils ne remplissent intrinsèquement aucun rôle dans la pyramide des besoins de Maslow - manger, boire, sécurité et défense contre les agressions, etc - ils permettent de faire du commerce pour acquérir des 'consommables' dans ces domaines, louer les services d'un garde du corps et ainsi de suite. Ils offrent ainsi une sécurité matérielle incomparable : on ne peut pas savoir exactement ce qu'il faut stocker pour l'avenir ; il vaut mieux acheter un lingot d'or... ou des pièces d'argent - plus granulaires et propices aux petits achats - en quantité, affirme la doxa. Ainsi lorsque les fiat money auront retrouvé leur valeur intrinsèque, à savoir zéro, les MP (métaux précieux) seront rois : les MP seront échangeables contre les objets nécessaires à la vie. Et les MP sont bien plus compacts et faciles à stocker que les marchandises qu'ils vous permettront d'acquérir.
La valeur des MP est censée être élevée non seulement à l'heure actuelle - il est incontestable que les investissements en MP ont protégé le patrimoine contre les krachs boursiers et la crise de ces dernières années - mais aussi à l'avenir : en K2KK, nous dit-on, les MP conserveront et verront même leur intérêt augmenter, le rendant supérieur encore à ce qu'il était avant l'effondrement : tout comme le nécessaire vital (nourriture ..etc) deviendra rare et demandé, l'or va aussi être rare et demandé. Est-ce que ce sera le cas ? On pourrait examiner les antécédents historiques de K2KK. Durant le siège de Sarajevo par exemple, sans nulle doute nombre de bijoux de famille dont il aurait été impensable de se séparer en temps normal, ont été proposés à la vente par des familles désespérées de se procurer de la nourriture et du bois de chauffage. Donc l' "offre" d'or, au lieu de baisser, a dû être nettement supérieure à ce qu'elle était avant l'encerclement de la ville. Quand à la demande, on ne peut qu'imaginer qu'elle ce soit effondrée, chacun se concentrant sur la survie immédiate et non l'accumulation de MP [Ndlr : affirmation que l'on retrouve sur le net concernant le siège de Sarajevo : "After awhile, even gold can lose its luster. But there is no luxury in war quite like toilet paper. Its surplus value is greater than gold's"].
Mais l'on pourrait contrer cela par une boutade : pour chaque exemple, il existe un exemple égal et opposé, eh ? Comme pour (presque) toutes les questions, la seule réponse correcte garantie est "ça dépend". Pt'êt ben qu'oui, ptêt ben qu'non, selon la région où vous vivez, le degré de préparation des gens qui vous entourent, etc. Vu la pléthore de défenseurs du pt'êt ben qu'oui, prenons la défense du pt'êt ben qu'non ici. Examinons le problème sous un autre angle. Un angle révolutionnaire, celui de concept.. d'offre... et de demande !
Place des MP dans la pyramide de Maslow
Reprenons la pyramide de Maslow en K2KK et l'on comprend vite que l'or ne passe pas en premier. Imaginons une situation de pénurie généralisée. Les gens manquent de tout. Vous voulez m'acheter du bois de chauffage. Mais si je n'ai rien, vous ne pouvez pas m'acheter quoique ce soit d'utile, même pour tout l'or du monde je n'ai rien à vous donner en échange ! Okay - c'est un scénario trop extrême, j'en entends grommeler au fond de la salle : on trouve toujours un excédent quelque part. Effectivement ; disons qu'on est en situation de pénurie, que j'ai très très faim, mon estomac (et ma famille) crie famine, mais je dispose d'un excédent de bois de chauffage que je vends pour nourrir ma famille. Vous, vous me proposez un louis d'or (ou 10 , ou 100), en échange d'une stère ; un autre voisin me propose 10 kg de patates ; qui vais-je favoriser ? L'autre voisin bien sûr. Je donne priorité à mes besoins physiologiques. Le choix serait le même si j'avais besoin d'un poêle à bois, d'un système de purification d'eau ou autre solution directe me permettant de continuer à me maintenir à 37°C.
Objection votre honneur ! (toujours les mêmes qui grondent au fond). Quid de cette situation : je ne mange pas à ma faim, j'ai un excès de bois de chauffage, mais cette fois ci je n'arrive pas à le fourguer par l'offre et la demande : soit que tous mes voisins immédiats sont bien lotis en terme de chauffage, ou que personne ne peut me proposer le kg de patate qui me fait tant saliver. Dans ce cas, le prepper avec son louis d'or va clairement pouvoir acquérir mon bois de chauffage, n'est-ce-pas ? Ça dépend. Si j'ai un peu d'esprit d'initiative, je peux me dire que mon bois de chauffage ne me rapporte "que" de l'or aussi, alors qu'avec un peu d'organisation logistique je pourrais en obtenir plus dans les villages voisins : par exemple de la nourriture ! Ou je pourrais le garder quelques mois bien au sec pour en vendre l'an prochain. Et pendant ce temps le prepper continue de se cailler et de se demander s'il n'aurait pas mieux fait de couper du bois il y a un ou deux ans - il serait sec et prêt à bruler maintenant..
Même si l'on pousse l'ouverture d'esprit jusqu'à accepter comme un axiome qu'il y a absolument toujours, partout, au moins une personne prête à accepter de l'Au/Ag comme monnaie d'échange.. Rien ne garantit que cette personne soit celle qui possède ce dont vous avez besoin ! Bref, les MP arrivent derrière les autres dans la hiérarchie des besoins. Comme le dit Rawles, les MP sont ce que vous stockez quand vous avez stocké le reste (beans, bullets, band-aids et nombre d'autres). Après le retour à l'équilibre, la pyramide de Maslow pourra se reconstituer en entier, ne sera plus réduite aux fondamentaux physiologique. Les gens se remettront à échanger des coquillages.. des oeuvres d'art. Ou autre "shiny things". Mais il faut survivre à la transition pour en arriver là.
Place dans la chronologie
On pourrait exprimer le problème aussi en terme de "compression" de l'échelle de temps. Prenons la transition post-pétrole et (par exemple) la transition des chaudières à mazout vers les poêles à bois. Scénario : avec la pénurie croissante d'hydrocarbures, les chaudières à mazout deviennent des presse-papiers inutiles, alors que les poêles à bois s'arrachent. Le parc installé de chaudières à mazout est apparu sur plusieurs décennies : les fabricants ont gagné en nombre, en capacité de production, en économies d'échelles, jusqu'à saturation du marché et réduction de la capacité de production pour qu'elle corresponde juste au remplacement des chaudières arrivées en fin de vie.
Si l'extension du parc installé de poêles à bois se fait de façon symétrique, sur la même échelle de temps, on pourrait assister au même phénomène ordonné, prévisible, régulier : à population égale (e.g. 60 M) on a une quantité de biens similaires à fabriquer, dans une échelle de temps similaire (pour les besoins de la discussion on ignorera le facteur aggravant de la décroissance pétrolière, à savoir qu'elle diminue non seulement la capacité de charge de chaudières à mazout mais aussi la capacité manufacturière pour les poêles et le reste ; ainsi que le facteur modérateur de la population : en croissance dans la partie gauche de la courbe, elle ne sera bien sûr plus en croissance dans la partie droite). Si par contre, la transition d'un parc vers l'autre se fait en 10 ans, la "tension" est beaucoup plus forte : la demande croît beaucoup plus vite (les gens ne peuvent pas attendre aussi longtemps avant de laisser tomber leur chaudière) face à une offre qui ne suit pas.. voire même se révèle inférieur au scénario symétrique (les ressources qui devaient aller à la fabrication de poêles sont déroutées pour des choses encore plus demandées, e.g. l'agriculture).
Une demande beaucoup plus élevée, combinée à une offre plus faible, amène à ce que les poêles à bois valent... très cher. Ou à ce que les gens soient mis en liste d'attente (rationnement par le prix, ou rationnement explicite). Et si la transition se fait de façon catastrophique (K2KK), en 2 ans ou moins... Inutile de faire un dessin. Demande astronomique, combinée à une offre qui se casse la figure. Quel rapport avec l'or ? La valeur commerciale des MP se dégrade moins dans dans les scénario à faible 'accélération'. En fait la vitesse de transition optimum pour les MP c'est... le rythme actuel, avant crash : l'offre peut encore répondre à la demande, l'or et l'argent (métal et fiat) peuvent jouer leur rôle. Si les choses s’accélérèrent et ramènent les gens aux fondamentaux, les MP risquent d'en pâtir. Changeons encore de perspective; au lieu de se demander combien d'objets indispensables (ou d'accès aux soins médicaux ..etc) on pourra obtenir en K2KK avec de l'Au/Ag, demandons nous combien d'or et d'argent on pourra obtenir avec des objets indispensables..!
Autres Investissements
Étendons la liste d'exemple. Pas de raison de se limiter au seul poêle à bois. Pour chaque objet on examine le regain d’intérêt dont il pourrait faire l'objet, et sa rareté (demande, et offre). Seuls une dizaine sont listés : essayer de faire une liste exhaustive serait idiot, cette liste étant différente pour chaque région. L’intérêt est plutôt de montrer le processus de pensée : une fois assimilé l'idée à travers cette poignée d'exemples (choisis pour leurs bonnes probabilités d'être "intéressants" à l'avenir), vous pouvez facilement l'appliquer à des dizaines d'autres :
- talkie-walkie PMR, avec piles rechargeables et chargeur solaire. Les PMR eux-mêmes sont assez répandus en France ; il y a deux ans j'avais essayé de laisser tourner 24/7 un de mes PMR en mode "scan" sur les 8 canaux, et j'avais été surpris d'entendre du traffic plusieurs fois par jour, alors que je suis situé dans un coin paumé et que la portée d'un PMR est limitée à quelques km - il y a clairement eu pas mal de "cadeaux d'anniversaires" aux gamins français et autres achats à D4. Il n'y en aura pas pour tout le monde, cela dit, donc mon "investment advice" est d'en stocker - en plus de ceux à stocker pour équiper votre famille et votre BAD. Même diagnostic pour les chargeurs solaires.
- poêles et cuisinières à bois : difficiles à transporter, mais objets de grande nécessité au coeur de l'hiver, les poêles à bois subiront probablement un des plus fort déséquilibres offre/demande : même en quittant les clapiers (pardon, poulaillers!) urbains et en se massant dans les campagnes à plusieurs par maison, en portant des pull-overs nuit et jour, en dormant en "spooning" (!) et en faisant des feux de fortune (avec tous les accidents et intoxications au CO que cela entraine en milieu clos), en donnant la priorité aux femmes allaitantes ou enceintes et aux enfants, il n'y aurait pas assez pour chauffer tout le monde en K2KK. La demande pour les poêles et cuisinières à bois serait maximale, l'offre très faible : si on cumule le parc déjà installé de poêles et d'inserts, plus les stocks et vitrines des revendeurs, et que l'on va même jusqu'à ajouter les foyers ouverts (au rendement atroce : 75%+ de la chaleur s'envole par la cheminée) on est loin du compte. Investment advice : essayez d'imaginer un business plan où vous stockez des poêles pour le futur ou - mieux - arrivez à en manufacturer de bonne qualité (fonte, plutôt qu'acier) et à les transporter sur site, et vous gagnerez des concours de popularité dans quelques années.
- livres : attention, de même que l'appellation "appareils de chauffage" regroupe à la fois les futurs presse-papiers (chaudières à mazout) et les futurs bijoux (poêles à bois voire poêles de masse Tulikivi) et tout le spectre entre les deux extrêmes, le mot "livre" regroupe les futurs... carburants de poêles à bois (!) tout autant qu'il recouvre... des bijoux, des ouvrages sous-estimés à l'heure actuelle mais qui seront hautement considérés à l'avenir. Cela inclue peut-être quelques ouvrages de fiction, mais plus particulièrement les livres qui enseignent de la théorie et/ou de la pratique, en particulier : livres sur l'éco-construction (passif solaire, avec matériaux vernaculaires), l'agri/sylvi/horticulture, le travail des fibres, l'élevage, recettes de cuisines avec des ingrédients locaux, l'artisanat à l'ancienne, la forge, les plantes médicinales et des centaines d'autres sujets.
- lunettes de visée tactiques FFP mil/mil : si l'audience de ce blog devient éduquée sur l'importance primordiale de la défense, comme je l'espère, si nos lecteurs comprennent qu'une société équilibrée (pour tout dire, Suisse :-D) est une société où les gens ne sont pas vulnérables et peuvent donc investir sans crainte d'être dépouillés du fruit de leur travail... Alors on comprendra que tout ce qui est relatif à la marksmanship figure haut dans la liste. Ceux qui en plus comprennent en détail les fondamentaux de la visée, vont probablement s'exclamer "mais c'est bien sûr !" en lisant l'intitulé de ce paragraphe :-)... Oui.. Les optiques de visée actuellement courantes en France ne sont pas bien adaptées à la défense : les plus courantes sont les lunettes de chasse, et la législation française interdit de chasser avec une lunette à réticule stadimétrique. En conséquence, les chasseurs français ont pendant les dernières décennies acheté pléthore de lunettes à réticule n°4, Circle-X et autres Multi-X, mais pas de Mildot. Le parc de lunettes à réticules 'simplistes' est considérablement plus grand que celui avec réticules à graduations 'mil' (milliradians)... Ces derniers sont acquis uniquement par les tireurs sportifs et de loisirs, dont le nombre est comparativement faible, et encore ne s'agit-t-il que d'un faible pourcentage de ce faible nombre de gens.
Un futur article expliquera comment tirer le maximum de ces lunettes de chasse, mais ce n'est au mieux qu'un pis-aller... Et il reste l'aspect 'investissement' ; investment advice : en théorie c'est un des objets avec le plus grand 'gouffre' entre l'offre et la demande... Et il est léger et facile à transporter. Ça semble un investissement de rêve, à mettre en tête de liste. En pratique ces lunettes nécessiteront un gros effort éducatif pour que les gens de votre BAD et alentour en comprennent l'intérêt (comment enseigner le wind doping à quelqu'un qui pour commencer ne possède pas les 'fondamentaux' de marksmanship ?). Difficile donc de prédire la prise de valeur d'un tel "stock". De mon coté je suis un incurable optimiste donc je considère que mon voisinage étendu va finir par comprendre la priorité absolue de la non-vulnérabilité, la forte importance des optiques pour assurer celle-ci, et le rôle difficilement remplaçable des FFP mil/mil (qui feront aussi l'objet d'un article) parmi les optiques... Et donc je commence à me constituer un stock au delà de ce qui est nécessaire uniquement pour moi et ma BAD.
- lampes torches : la nuit est généralement le moment privilégié pour les rapines, pour le chapardeur de légumes ou le voleur de bois de chauffage... Ou pour l'opération militaire contre un adversaire compétent en défense diurne. Les nuits sombres seront la règle en K2KK, surtout lors de la nouvelle lune ou par ciel couvert : une fois le réseau électrique effondré et les rues des villes et villages devenues sombres par manque d'éclairage public, les maisons et fermes recommenceront à vivre à l'ancienne : on se lève et on se couche avec le soleil... avec des nuits de 14 heures ou plus au solstice d'hiver. Comment faire si l'alarme est donnée et que l'on veut éloigner/contrer/dissuader/lutter contre des "gremlins" pendant les longues heures avant le lever du soleil ? Des moyens d'éclairage compacts, à fort rendement, peu gourmands en énergie de format courant (e.g. une lampe 100 lumen utilisant 3 piles AAA rechargeables dans un chargeur solaire, assez petite pour se monter sur un rail picatinny ou avec un "barrel clamp") vaudront leur pesant d'or durant des périodes de trouble. Il en faut pour vous, votre BAD, et les voisins plus éloignés, suivant en cela la même philosophie évoquée dans les autres exemples cités : commencez par être blindé d'équipement pour vous et votre BAD, puis stockez pour équiper les alentours, via commerce/échange, ou pur don altruiste selon les cas : plus vous renforcez la communauté alentour, la rendez moins vulnérable aux attaques e.g. nocturnes, plus ça vous renforce aussi. Pour ceux qui représentent peu d'intérêt stratégique (trop éloignés...), stockez-en pour en faire commerce.
- produits d'hygiène consommables : rasoirs jetables, PQ, etc ; ici il ne faut pas faire le calcul sur les stocks, mais sur les flux. La plupart des gens ne stockent quasi rien - on trouve ça typiquement "ridicule" quand on entre chez un prepper et que l'on voit plusieurs paquets entassés. Les "stocks" des sheeple vont fondre très rapidement en cas de rupture des approvisionnements.. Et ils faudra des mois ou des années pour que les gens apprennent les "appropriate tech" alternatives. Dans l'intervalle, après quelques semaines sans se raser, les hommes seront prêts à donner beaucoup en échange d'un simple rasoir jetable.
- outils de jardinage : ici aussi le fossé est assez important.. Si vous en doutez et vous rassurez avec une vision de nombreux garages en France et à Navarre avec chacun quelques sécateurs et pelles, visualisez plutôt ceci : le ratio de producteurs de nourriture doit revenir à son niveau moyen historique, dans les 50% de la population au lieu du 1% actuel (!). Ça fait beaucoup de demande en perspective, et une offre pas franchement gargantuesque. Faites des stocks [d'outils de qualité].
- panneaux photovoltaïques (en fait systèmes complets, avec régulateur de charge, batteries et accessoires) ; inutile de faire un dessin : le besoin d'électricité DC pour l'éclairage, la communication et quelques dizaines d'autres applications basse tension est bien clair. Problème - contrairement aux e.g. talkies-walkie PMR, ça taxe. Et puis comme dirait John Michael Greer, il y aura un fort composant de "recyclage d'infrastructure" dans les décennies à venir : les panneaux PV qui décorent actuellement les parcmètres dans les grandes avenues seront peut-être remis en circulation pour des usages plus rationnels (s'ils ne sont pas brisés/carbonisés lors de méga-émeutes)... Donc le diagnostic / investment-advice est réservé ici : le "plus" apporté pour soi-même et sa BAD est indéniable, mais en tant qu'investissement cela pourrait offrir un "retour" moindre que d'autres choix.
- ballistic wampun : un grand 'classique' chez les Rawlesiens, et à raison ! Par contre on est tenté de le garder pour soi pour des gens de confiance (i.e. la BAD) pour des raison évidentes, ce qui limite le potentiel "commercial" de l'investissement... C'est plutôt perçu comme un investissement pour la sécurité, comme un objet qui sera très difficile à manufacturer avant qu'une "cottage industry" ne se remette en place.
- sel : on a coutume de dire que le sel a des siècles d'histoire agitée derrière lui, jusqu'avant l'antiquité, car il a toujours eu une forte valeur intrinsèque. Nombre de guerres ont eu lieu pour le contrôle du sel. Il est à l'origine du mot "salaire". En plus de sa fonction d'exhausteur de goût, du besoin physiologique d'en absorber, il peut servir aussi à conserver les aliments, etc. Et sa répartition est assez inégale, entre les marais salants sur les côtes et quelques mines de sel ici et là. Si vous êtes loin de ces sources d'approvisionnement, voilà une filière toute trouvée : les sacs de 10 kg coûtent quelques euros. En stockant du sel vous investissez, mais vous accomplissez aussi un geste millénaire.
Conclusion
Je n'ai jamais aimé le discours vantant le côté "bon à tout faire" de l'investissement Au/Ag.. Ça me semble déjà discutable aux US, qui a pourtant une forte culture "precious metals", et encore plus en France, où cette culture est beaucoup plus primitive. Pour moi ce discours est une simplification pour dire aux classes moyennes prepper ce qu'elles ont envie d'entendre : oui, votre vie est bien remplie, à trimer métro/boulot/dodo... Oui vous n'avez pas beaucoup de temps à consacrer aux préparations générales: acquisitions de connaissances, stockage de produits de nécessité. Oui, quand vous rentrez après le boulot vous n'avez qu'une envie, vous affaler devant la TV. Et non, vous n'avez pas à faire de choix difficile, nous avons une solution toute trouvée, il suffit d'acheter des MP, et vous avez le beurre et l'argent du beurre : vous gardez votre vie bien remplie actuelle, tout en vous préparant à l'avenir.
Il est bien établi que les MP sont un des meilleurs investissement dans l'ère qui est en train de se terminer ; en fait, dans la période que Richard Duncan, auteur de la théorie d'Olduvaï, appelle le "slide", on peut non seulement se protéger contre l'inflation et le déclin boursier mais même s'enrichir considérablement. Mais on ne peut affirmer à ceux qui s'initient tard (i.e. maintenant) au survivalisme qu'ils bénéficieront des mêmes retours sur investissement que ceux qui on acheté des louis d'or en 2002. En effet le "terminal decline" arrive.. Et dès que l'on quitte le début du terminal decline et que commencent les pénuries il sera temps, à mon sens, de retirer ses "billes" et les convertir en choses tangibles. Une fois Sarajevo encerclée, il sera bien tard pour faire cette "conversion". Vous aurez loupé votre opportunité de vous démarquer de la foule de "lemmings". Si vous avez de l'or dans une foule de 60 M de gens affamés/glacés, vous serez juste un affamé/glacé de plus en compétition avec les autres pour obtenir les produits de première nécessité.. Et pas forcément le premier servi. Si vous avez les "tangibles" utilisables pour votre vie quotidienne et pour celle des autres, vous n'aurez pas besoin de grand chose pour vivre confortablement.. Et le peu qui vous manque sera facile à obtenir rubis sur l'ongle en échange de vos stocks de papier Q, lunettes mildot, etc :-). My two cents. Oslik
P.S. il y aurait beaucoup à dire en plus des purs aspects mathémathiques/ratio/investissement, notamment au niveau social. Ceux qui gèrent mal leurs stocks de "tangibles" pourraient avoir encore plus de problèmes que les "gold bugs" : que vont penser les gens qui vous payent à prix d'or vos stocks diffusés au compte goutte ? Vous accuseront-ils de "profiter du malheur des gens" ? Les choses seront-elles pires que si vous n'aviez pas fait de stock du tout ? Si vous gérez cela de façon maladroite, en survivaliste individuel face à une foule étrangère, ça peut tourner aussi mal pour vous que si vous battez la campagne en tenant un discours type "holà triste sire, ne t'avise pas de refuser mon louis d'or en échange de tout ton stock de bois ; ne sais-tu pas, manant, que mon or vaut plus que toutes tes possessions ? Je me suis préparé au crash moi, en véritable fourmi, contrairement aux cigales comme toi qui ont perdu leur temps à couper du bois et autres fadaises ; allez je te donne une pièce, et je suis bien bon".
Par contre si vous organisez e.g. votre village pour vous assister dans votre commerce -- untel est votre employé marketing, untel transporte vos précieuses marchandises, untel assure la négociation, etc, en préparant une "cottage industry", un artisanat pour fabriquer les produits nécessaires à la vie quotidienne, et que vous donnez un business plan à la communauté genre "je propose que notre village devienne un spécialiste de la fabrication de savon, que nous échangerons avec les spécialités des villages alentours, et que nous organisions la défense en commun de nos biens pour que nous récoltions toujours les fruits de notre travail sans être rackettés par une mafia ou un "warlord" alors vous serez un atout, un plus pour votre communauté, et celle-ci vous défendra. De plus, les liens d'utilité sociales ne se résument pas à l'échange de biens manufacturés (ou stockés en prévision).. Au contraire les échanges de "services" sont encore plus courants; e.g. services basés sur les connaissances/savoir faire : docteurs, vétérinaires ..etc. Ou services basés sur le capital : le meunier gagne sa vie grâce à son moulin, etc. Je n'en parle pas ici, cet article se focalisait sur un aspect limité, très précis, en réaction à ce que j'entends couramment sur l'Au/Ag.
[Quelques commentaires :
- En K2KK, les MP seront échangeables contre la monnaie ayant cours ou bien directement contre des biens ou des services, même si cela revient à faire du troc qui n'est pas toujours chose aisée ; je reste confiant que quoiqu'il arrive, il y aura toujours quelqu'un pour acheter de l'or ou de l'argent, car on ne détruit pas d'un claquement de doigt une réputation multi-millénaire de valeur sûre ; étant donné que tout le monde n'a pas perdu l'estime dans les MP et que le nombre de gens doués pour le marchandage est non-nul, je pronostique un futur doré pour les MP comme monnaie de fortune, si je puis me permettre ces jeux de mots ; ils ont leur place dans la préparation survivaliste en tant que diversification/sécurité financière, mais ne doivent pas prendre le pas sur des besoins plus terre à terre ;
- pour ce qui est des poêles à bois, il faudra penser au stock tournant de bois - même si on peut bricoler en faisant sécher au fur et à mesure du bois mort coupé sur pied - avec du bois sec pour une année de consommation et une année qui sèche ; les matériaux isolants auront le vent en poupe dans les années à venir, donc on peut dès à présent investir pour son logement et pourquoi pas dans une entreprise qui en produit ;
- pour ce qui est des livres, je compte faire un article sur la bibliothèque du survivaliste, histoire de donner des idées d'achat et de lecture ; il y a en effet une grande quantité de sujets à couvrir pour vraiment pouvoir faire face à toutes les interrogations que l'on peut avoir quand on n'a pas Internet pour trouver la réponse en deux clics ;
- concernant les lunettes de visée, il faut bien sûr posséder au moins une arme sur laquelle les monter, ainsi que les colliers et le rail, mais je pense qu'Oslik nous en parlera plus tard ; ce sont des optiques qui coûtent un oeil si on prend autre chose que de la chinoiserie, alors il faut être bien sûr de son coup avant d'investir (se référer aux multiples retours d'expérience relatés sur le web et si possible expérimenter la lunette avant l'achat) ;
- le sel iodé est utile pour l'alimentation si on est loin des côtes et donc des produits de la mer ; le sel est hygroscopique donc il faut le stocker à l'abri de l'humidité ; la salaison nécessite de grande quantité de sel, il ne faut pas hésiter à en stocker plusieurs centaines de kilos comme le dit Piero San Giorgio, pour peu que l'on ait la place ;
- je rajouterais que quelque soit les objets que l'on pense acquérir, il faut privilégier à tout prix la qualité, car l'indépendance ne se construit résolument pas sur de la camelote asiatique !
[First bilingual article from Oslik concerning investment priorities ; it seems that I am more pro-PM than he is, I found his advices quite relevant so I share his wisdom with you. I added my comments below his post-scriptum.]
The wisdom of financial prepping has it, that precious metals -- especially gold and silver -- will play an important role in the long run : even if you can't eat gold or drink silver, or shoot a burglar with a krugerrand, you can trade these PMs (Precious Metals) for food, water, you may hire a bodyguard and the like.
In other words, they are an investment category on its own, compared to the rest. Like investments in the stock market, bonds etc, they allow to build up wealth to purchase prepper supplies ; but unlike the other investements, they will continue to be valid after TEOTWAWKI, in fact even gaining traction and value : there will be little gold to go around and high demand for it, hence it will be in a great shape, supply & demand wise. Precious metals are an outstanding way to prepare for what's coming.
Or are they ?
One could do a snap response citing history : one comparatively small, localized instance of SHTF was the siege of Sarajevo. Some articles have been making the rounds on the intertubes the last couple years, with interesting data points on several topics.. One point they make is about valuable supplies : PMs are not mentionned among them. One could imagine families offering even precious, multi-generational gold jewels for barter and failing to find "reasonable" barter offers for them. If several of them did the same it would mean that supply was on the rise (not low) and that bartering offer for them was non-existent (instead of being in a "great shape"), with everybody focusing on how to stay warm, fed and secure, instead on focusing on accumulating PM wealth.
But surely, for each anecdotal evidence there exists another example of equivalent strength and opposite conclusion eh ?
The only sure answer is, as always "it depends". The value of your stash of silver coins will depend on your circumstances. But that's a tad useless as answers go. With the wealth (pun intended) of pro-PM arguments going around, let's visit the other side of the (silver) coin for some healthy balance.
If this irritates you so far, imagine this article as the friendly companion to the ones that advocate hoarding PMs : in order for PMs to be traded for "something", there needs to be people who have had the foresight to purchase and hold that "something", to be able to trade it. I won't go to the next step and suggest that in fact people owning the "something" is enough in and of itself. Yet.
Precious metals' pecking order
Let's take a simple look at Maslow's pyramid in a SHTF/TEOTWAWKI situation.
Imagine generalized shortages : everybody lacks everything. You want to purchase/barter firewood from me, but I don't have enough for myself, let alone some spare firewood to trade with you. And neither do my neighbors. For all the gold you have, you're still out of luck.
Too pessimistic a scenario ? Ok how about this - the shortages are not a perfect cross-section of all supplies, they vary : for instance, I don't have enough food for me and mine, but I do have a small excess of firewood. Now for the twist : you propose to barter it for your gold coins... But my neighbor proposes to barter it for (drumroll...) food. Now which barter option am I going to choose ? The one that allows me to feed my wife and kids, or the one that gets me a shiny gold coin ? Ok that was an easy one, I want me and mine to stay above room temperature, so I trade for food.
Hey, I hear some shout, what about this scenario : I'm hungry, I have some spare firewood, but can't strike a deal for it with anybody but you, since my immediate neighbors are fine, heating-wise. Then I'll trade with you, right ?
Well it depends. I could team up with a guy owning a horse-cart to transport my firewood farther out where there is more demand, or I could keep my firewood in a dry place until next year, hoping the demand will look better by then.
To sum up, as Rawles says, PMs are what you acquire when you have everything else : beans, bullets, band-aids, the whole nine yards.
Given the future imbalance in supply and demand, I would go even further and recommend investing only in tangibles : with the shortages of so many important and useful things coming up in a few years, people who have stockpiled "shiny stuff" that is not immediately useful, in the hope of acquiring the actually-useful stuff from others, might be frowned upon.
Imagine a town or village with 90% of "bliss" (unprepared) people, then a prepper who has stockpiled things useful to the "bliss" crowd, and then a prepper who has stockpiled half useful things, and half Precious Metals. Then the latter claims to have first pick at purchasing, because his coins are more precious/valuable than any other "legal tender" in town. Do you foresee him being popular ?
Heck, I'm investing only in tangibles and even then I'm worried about being unpopular ("that guy knew what was coming and now he's price-gouging us, asking for two cows in exchange of a single flashlight!"), so imagine if I claimed to trade cows-for-coins... Actually, unpopularity might become secondary to bigger problems then!
Alternatives
Let's get to the meat now - what do you invest in, if not in PMs ? What will be the useful devices "in demand", both in your BAD [Autonomous & Durable Base ; see : piero.com] and for trade with the surrounding world ? I can't speak for your particular circumstances, and even less give an extensive listing. What I can do is give a sample of what I am trying to stockpile, and more importantly, the thought process going into it. If inspired by the simple supply/demand scheme depicted in the handful examples down here, you might then want to create your list of investements. I believe much of the below is common to people elsewhere anyway. Let's have at it :
- GMRS / FRS transceivers, with rechargeable batteries and a solar charger : the transceivers themselves have been selling for years and are fairly common. With that said, there can hardly be enough : the right number is one for each and every member of your B.A.D. ... Plus some spare ones to account for damaged units, and for trading some units to outsiders. So that's clearly a "mild stockpile" item. Even more so if people around you don't already have an established user base. The same goes for solar chargers and of course, quality batteries -- AA and AAA NiMH batteries will probably be close to "balistic wampun" in popularity, with the one (fairly big) caveat that they do not keep forever in unattended storage like a box of .22LR would.
- Woodstoves and coooking woodstoves : the supply/demand here is even more favorable, though those are by nature difficult to transport. Imagine people in the dead of winter leaving the fedghettos en masse and expecting to keep at least moderately warm. Most people don't know survivalist techniques like scout pits, fire pits, staying off the cold ground ; and even if they did, they will demand something "better" than that. Absent any other fuel, they will demand wood stoves. Even if people bunch up, with several families per (heated) house, even if giving priority to nursing women, pregnant women, infants, even using "Rangers hugging", if the Golden Horde is big enough the numbers simply don't add up for keeping a minimum of supply/demand balance. Someone with a little warehouse of stoves and (that's the difficult part) a reliable way to transport them despite the probable fuel shortages, will be a hero... Even more so if you can find a way to actually manufacture the things long into the society crash, allowing families to "un-bunch up" over the course of a few years, progressively getting back their privacy and their house as a stove makes it livable again even in winter. The "livability" aspect obviously goes much, much farther than simply adding a wood-based heating device in an existing "bliss" house, but then again, this list is only a minuscule sample of what needs to be stockpiled... Complete it so that your community won't be caught with its pants down when the push comes to shove.
- books : let's face it, 99% of books will have the same fate as the 99% of heating devices that are currently oil-based (or natural-gas based), they will end up as paperweights. It's the 1% of jewels that one should invest in, the ones which will be in high demand : books about bioclimatism (passive solar houses), veggie gardening and husbandry, recipes that actually make your veggies grown in your climate tasteful, blacksmithing, wild herbs, the lot. An upcoming article will expand on this topic.
- FFP mil/mil riflescopes : a pet peeve of mine. English-speaking readers (aussies, 'murikans, and probably subjects of the Queen as well) probably don't need to be lectured on the need for defensive training and implements, so I'll cut to the chase : the one realization that is still too slow to creep into people's brain, is the need for sensible optics, at least for your "reach out and touch someone" rifle. Yes, your "battle" rifle can rely on sturdy iron sights (though it can't hurt to have a cowitnessing Aimpoint or Holosight together with your BUIS). But you've most likely put an optic on your bolt-action, right ? And probably one with variable magnification, for added versatility. Which brings up the need to have the reticle subtensions consistent across the range of magnification -- yet I'd bet dollars to doughnuts that most reading this have an SFP (second focal plane) scope. Likewise, you might have a MilDot reticle - if so, bravo ! But then why have selected "MOA" turrets for that piece of kit ?
The point is - currently there is zero selective pressure on people to realize the need for consistent mil/mil designs (nor pressure for plenty other things, for that matter).. But when/if the fighting starts, the difference will be blindingly obvious : bolt rifles whose scope has a 'mil' reticle in the First Focal Plane and 'mil' turrets, used by someone with proper training, will outclass the non-mil, SFP ones by a significant margin, even if the latter is also used by a trained operator. The current slow progression of mil/mil scopes is a sad thing, which bodes ill for the future. But the other (positive) side of the coin is that where there is a gap, there is an opportunity. You can help fill that gap, and make a profit out of it : stockpile on some solid scopes with the right feature set, then hold on to them until people figure out they should use them and demand for them becomes high.
- flashlights : night time is the favorable time for critters (the two-legged and four-legged kinds) stealing from your veggie garden, or your firewood... or something more serious. People are sleeping, and even if sentries or a dog or a PIR-based alarm system wakes them up, darkness provides confusion and concealment to flee unmolested, or even fight them. This is even more true from a military standpoint : attacking small OPFOR groups is generally done at night for these reasons. When the streets in hamlets and villages become dark in a grid down situation, people will initially enjoy the enhanced star gazing. But if things turn à la "Lights Out" (the novel from halffast) or the short stories à la "Les Ecorcheurs du Puy" (in Piero's "Survivre") the need for adapted (emphasis on "adapted") flashlights will surge. People will quickly realize that the old fashioned lights are not powerful enough, or run out of battery too quick, or are unwieldly, or can't get easily mounted on a MilStd 1913 rail ..etc. If you can provide them with the cat's meow (there exists quite a few fair-priced, quality, 100 lumens flashlights these days) then they'll be grateful, and you will make them stronger. The stronger your community (and the surrounding communities you'll trade with) will be, the weaker the MZBs will be. What's not to like ?
- personal hygiene items : it will take a while for people to train/get familiar with alternatives to disposable razors, T.P., toothpaste, soap, detergent and the like, during the society crash. While they have so much on their plate already, enabling them to go on with the familiar "brush, flush" routine will be a big boost for people in your community, and a highly-valued trade item for surrounding communities. Unlike items with high embedded value, like riflescopes, people will realize the appeal immediately ; and these are more "granular" items : if a trading client is stingy, you may give him only one disposable razor at a time, until he realizes he should cough up the price you ask for instead of talking it down, and be rewarded by "retail by the ten-pack" instead of "retail by the unit" trading :-) .. You can't do that with e.g. a transceiver. It's also a "no regret" stockpile. And it's in reach of anybody's budget. And it requires no training (unlike an FFP mil/mil scope). And it keeps forever. What are you waiting for ??
- gardening tools : don't be stingy on these... Unlike for electronic gizmos, when purchasing these, one can be confident that money goes to the manufacturing process rather than big margins or repaying the technological R&D, hence more money = better quality. Gardening tools will take enough abuse (especially from your less-prepared buddies) that it makes sense to have good steel and good wood. Think of it this way : the historical norm is to have circa 50% of the population involved in growing food. There will be a LOT of people requiring hoes and shovels in a few years.
- balistic wampun : a perennial classic in prepper circles. My thought process begs to differ though : I would be very cautious about considering this an "investement" - that is, something to trade with people outside your community. It's a definite win-win for your community/B.A.D. to never have it in short supply, however.
- salt : trading salt is as old as humanity, it's currently cheap, conserves well if kept dry, and you can't get more "granular" than that for retail purposes. Another no-brainer, so long as you are not close to the sea or close to a salt mine of course.
Conclusion
The PM wisdom goes, Precious Metals are a top investment now for weathering the financial crisis, but their usefulness will not end with the current world : to the contrary, in the world that follows, they will break out of the prepper 'ghetto' and become used by the populace at large, as the new currency : people will suddenly consider coins made of nickel and steel to be worthless, yet they will consider coins made of silver and gold to be very valuable. Which would be a classic "high demand, low supply" situation : the few people with a stash of such valuable coins would be kings, initiating a wealth transfer of epic proportions, as their coins spread to the population, while the population can only access these rare coins by trading numerous valuable items and services to these "gold bugs".
Perhaps so.
I know that post-TEOTWAWKI I certainly won't accept "coins" (made of gold or silver or seashells or whatever) for any serious trade, except for the odd exceptional case of my agreeing pre-crash (now) to accept a determined amount for a determined future trade. This is a special case that goes beyond the scope of this article. The general case for me is "niet".
The one thing I will value and happily trade from people (and guess they will trade from me) is things similar to ones listed above.
Your mileage may vary.
[Loup Espiègle's comments :
- When the SHTF, PM will be tradable for whatever currency is arround or directly barterable for goods and services, even if it's not quite an easy way to do business ; I'm confident that whatever happens, there will always be PM buyers, because you can't destroy in the blink of an eye a multi-millenia reputation of financial safe haven ; given that people didn't totally loose faith in PM and that business-minded folks are numerous, I think PM have a golden future, no pun intended ; they certainly play a role of financial security/diversification for preppers, but they aren't a top priority for survival ;
- wood stoves : you'll eventually need wood to use them, so stockpile it - even if you can make do with dead standing trees- with a year-worth of dried wood and a year-worth of drying wood ; insulating materials will be in high demand in the years to come, so one can invest today to be warm tomorrow ;
- whatever equipment you spend money for, get the quality stuff, because you can't build independence on chinese crap !
dimanche 18 décembre 2011
Actualité - In the News
Medical Journal Article: 14,000 U.S. Deaths Tied to Fukushima Reactor Disaster Fallout
Corée du Nord : Kim Jong-un, "le grand successeur"
La zone euro cernée par les agences de notation
Réalité du nombre de mort de soldat US
"Un million d'emplois" dans le projet d'EELV pour 2012
Naufrage d'une plateforme pétrolière en Russie: 16 morts et 37 disparus
L'Irak plonge dans l'inconnu après le départ des troupes américaines
'Fountains' of methane 1,000m across erupt from Arctic ice - a greenhouse gas 30 times more potent than carbon dioxide
L’argent: un métal bientôt indisponible
«L'expression printemps syrien est une pure fiction»
Tracy Lawrence, Notary Public Who Blew The Whistle On Massive Foreclosure Fraud, Found Dead
Inside Wukan: the Chinese village that fought back
Major US Paper Editorial: Some scientists predict 1 million people will die from cancer due to radiation exposure after Fukushima
Japan's Sony generates power from paper
Bill Gates discussing new nuclear reactor with China
AMAZING : Trillion-frame-per-second video
Deadly Iraq war ends with exit of last U.S. troops
Protests spread in troubled Kazakh oil region
The War is Coming Home : defense authorization bill
4 dead, dozens missing after Russian oil rig capsizes
IMF warns that world risks sliding into a 1930s-style slump
Child Poverty In America Is Absolutely EXPLODING - 16 Shocking Statistics That Will Break Your Heart
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samedi 17 décembre 2011
La Richesse : l'obtenir et la garder - Obtaining & keeping wealth
(English version below the fold)
En préambule, je propose la lecture d'un article récemment publié par Volwest concernant le sujet qui m'intéresse ici : L'évènement boursier
Récapitulons : la richesse d'un individu, au sens matérialiste du terme, est le capital qu'il possède minoré de ses dettes. Pour devenir "riche", même modestement, il faut donc surveiller ses dépenses, réduire sa dette, optimiser ses rentrées d'argent et savoir gérer son patrimoine.
-> La gestion du budget famillial (avec notamment des tableaux à imprimer)
Que l'on soit pauvre ou riche, il faut suivre son argent, le filer à la trace, pour ne pas se retrouver un beau jour sans le sou et sans en connaître la raison.
J'ai eu recours à la tenue d'une liste des dépenses quand j'étais étudiant, car c'était archi-juste niveau finances.
Le but du jeu est donc de dresser un tableau de notre situation financière pour voir dans quelle direction on doit se diriger : diminuer ses dépenses, augmenter ses revenus, ou les deux en même temps !
Souvent le poste majeur de dépense est le loyer ou la mensualité du crédit immobilier. Pour les locataires qui ne savent pas sur quel pied danser, suivez la flèche ->Louer vs acheter son logement : simulation pour choisir la meilleure option.
Diminuer ses dépenses, c'est souvent plus facile à dire qu'à faire ! Je me souviens du temps où je faisais mes courses à ED en prenant soin de ne choisir que des aliments coûtant moins de 4€/kg, cela réduisait bien sûr le choix de produits, même si j'étais dans un magasin discount (le prix est bas mais la vitalité des produits aussi). Lors de ma conversion vers le bio, j'ai appris à réduire ma consommation de viande et de fromage en faveur des légumineuses qui coûtent bien moins chères et qui ont un impact écologique réduit d'autant. Bref, je raconte ma vie...
Pour diminuer ses dépenses, il faut les trier par ordre de priorité, pour dégager les dépenses superflues du lot et mettre une croix dessus pour les mois/années à venir. On dit qu'il faut souffrir pour être belle, moi je dis qu'il faut souffrir pour être riche !
Le mieux selon moi c'est de regarder sur une année combien nous a coûté telle ou telle chose accessoire à la vie (qui a dit les clopes ?). Cela permet de se rendre compte des source d'économie que l'on a à portée de main. Par exemple les magazines, si on en achète un par mois à 6,95€, ça fait tout de même 83,4€ à l'année. Je ne prône pas l'abstinence totale de consommation, mais il faut savoir ce qui est important pour notre bien être futur et ce qui ne l'est pas ou peu.
Un livre (que je n'ai pas lu) sur le sujet : Savoir économiser.
Les flux positifs, autrement dit les revenus, sont de nombreuses natures. On peut avoir un salaire, des allocations, des subventions, toucher des royalties, vendre nos possessions superflues, trouver un trésor, gagner à la loterie, j'en passe et des meilleurs.
Pour éviter de pédaler dans la semoule, il faut avoir un rapport important entre le temps ou les ressources dépensés dans une activité et le gain ou l'expérience que l'on en retire. Il faut travailler dans le sens d'une augmentation de ce ROI (Return On Investment). Se former pour accéder à un salaire horaire plus élevé, optimiser son temps de travail quand on est travailleur indépendant etc.
Idéalement, il faut avoir plusieurs sources de revenus potentielles. Un paysan, par exemple, va vendre sa production agricole, louer des terres, proposer ses services pour la coupe du bois ou la fenaison, accueillir des touristes ou des scolaires, accueillir un évènement culturel et bien sûr les subventions ! Et il va aussi cultiver plusieurs espèces et variétés de plantes pour être sûr d'avoir quelque chose à la fin de la saison, chaque année étant différente de celle qui la précède. Si on perd son job pour une raison X ou Y, il faut pouvoir rebondir ou en tout cas amortir le choc financier grâce à d'autres sources de revenus.
Pour devenir riche, il faut nécessairement réduire ses dettes. Notre surplus de richesse mensuel devrait aller en priorité au remboursement des emprunts, du plus petit au plus gros, selon la méthode de la "boule de neige". En effet, dès qu'un petit prêt est remboursé, cela libère un surplus d'argent qui permettra de rembourser un crédit plus important plus rapidement et ainsi de suite. Une fois le dernier emprunt remboursé, à coup sûr le crédit immobilier, l'intégralité des revenus sera disponible pour construire le patrimoine.
Le patremoingne, quel drôle de nom ! C'est en fait à l'origine l'héritage, mais on parle de nos jours plus largement de la richesse d'un individu comme étant son patrimoine. Pour gérer ce dernier, il faut avoir des informations : le budget revenus/dépenses, les détails de nos dettes, ainsi que ceux de nos placements. Il faut aussi partir en chasse des trucs et astuces fiscaux pour optimiser nos gains.
Pour parler de mon cas, mes "investissements" se résument ainsi : 3/6 immobilier, 2/6 métaux précieux et 1/6 préparation survivaliste, grosso modo. Oui mesdames et messieurs, les "preps" sont un investissement, un peu comme une assurance vie/décès (les mauvaises langues diront plutôt que ça s'apparente à une loterie bien connue).
Le but de toute cette machinerie est d'atteindre "l'indépendance financière". Nous retombons sur un des thèmes du blog, l'indépendance. Cette indépendance financière se définit par l'absence de nécessité d'un travail rémunéré.
Je discuterais plus tard de l'aspect moral de l'enrichissement.
Un blog que je viens tout juste de découvrir où vous trouverez moult informations sur le sujet : Plusriche.fr
Un autre blog que j'ai découvert après la rédaction de cet article : Être-rentier.fr
Lectures :
Your Money or Your Life
Alpha Strategy (Résumé en anglais du livre)
10 steps to financial freedom
Protect Your Wealth : Why Lead May be a Better Investment than Gold and Silver
Insuring your wealth against TEOTWAWKI
Financial independence
LETS - local exchange & trading system
Tontine
Charte des cigales (club d'investisseurs)
______________________________________________________________
Let's recap : the wealth of an individual, materialisticly speaking, is the capital owned minus his or her liabilities. To get rich, even modestly, one must cull expenses, reduce indebtment, optimize incomes and manage his or her assets.
change of wealth = income − expense
One of my grand-mothers used to write in a notebook every expenses. Even when you're rich, you need to track money, to avoid being broke one day, without realizing it happened.
When I was a student, I used to have an Excel file in which I listed all my expenses as I was living on a tight budget.
The goal is to have a picture of your financial situation in order to determine what should be your next move : increase inflow or decrease outflow of money, or both !
The rent or the mortgage payment is often the major expense on the monthly budget. For tenants who may want to become owners : Buying vs Renting Calculator
Lowering your expenses is easier said than done ! I remember shopping at Europa Discount with a severe restriction : I chose only food cheaper than 4€/kg, clearing out a lot of products, even if I was shopping at a discounter (low price means also low vitality). After switching to organic food, I learned to reduce my consumption of meat and dairy products in favor of legumes that are considerably cheaper and more eco-friendly. Anyway, I should stop boring you with the story of my life...
To lower expenses, one needs to prioritize them, to spot unnecessary outflows and get rid of them for months or years to come. I say one must suffer to be rich ! :-)
Best way to do it is to figure out how much was spent on useless things (cigarettes anyone ?). It allows you to see which expense can be cut without to much pain. For example magazines, if you buy one per month at $6,95, that translates to $83,4 per year. It does not mean one has to stop consuming, but there certainly are priorities in life.
Inflows are numerous in nature : wage, allowances, subsidies, royalties, selling useless possessions, finding a treasure, winning the lotery, and so on.
To avoid ruining your health for a living, you must have a high ratio of time & ressources spent for an activity and the financial gain or experience obtained. One must increase this Return On Investment. Upgrade your skills to obtain a better hourly rate, optimise your working time when self-employed etc.
Idealy, one must have many potential sources of income. A farmer, for example, will sell his products, rent part of his land, cut wood or harvest hay for homesteaders, host tourists and pupils, organise a cultural event and of course earn subsidies ! He will also cultivate many species and strains to hedge his bets, each year being different. If one losts his or her job for any reason, one can weather the storm with alternative incomes.
To become rich, one must lower his or her debt. One's monthly cash surplus should be used to repay credits and mortgage, from the smaller one to the bigger one, following the "snowballing method". Indeed, as soon as a credit is repaid, it frees up more money to repay bigger credits faster. Once the mortgage is repaid, the whole income will work towards wealth accumulation.
How to manage one's wealth ? One must watch his or her budget, debts, and investments. One must be on the hunt for fiscal tips to pay less taxes too.
My investments are roughly : 3/6 real estate , 2/6 precious metals and 1/6 survival preps. Yes preps are an investisment, a bit like a life insurance (but some would say it's like playing the lotery).
The objective is to get financially independent, which brings us back to a major topic of this blog, independence. Financial independence means you don't have to work for a living.
I'll talk later about the morality (or the lack of) behind wealth.
See the links above the fold for more informations
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dimanche 4 décembre 2011
Actualité - In the News
Did the Dimona Dozen murder the Fukushima 50?
DARPA calls for antibiotic replacement
NASA launching `dream machine' to explore Mars
Study questions cost-effectiveness of biofuels and their ability to cut fossil fuel use
Mazda to showcase i-ELOOP fuel-saving braking system
Canadian firm bids to commercialize fusion reactor
Fukushima fuel rods may have completely melted
The shadow war in Syria (traduction française : La guerre de l'ombre en Syrie)
DARPA calls for antibiotic replacement
NASA launching `dream machine' to explore Mars
Study questions cost-effectiveness of biofuels and their ability to cut fossil fuel use
Mazda to showcase i-ELOOP fuel-saving braking system
Canadian firm bids to commercialize fusion reactor
Fukushima fuel rods may have completely melted
The shadow war in Syria (traduction française : La guerre de l'ombre en Syrie)
samedi 3 décembre 2011
Devenir résilient partie 1 - Start preppin'
(FOR ENGLISH-SPEAKING READERS, PLEASE CHECK THIS THREAD : AusSurvivalist Forum - How do I get started ?)
Un petit programme pour se constituer un "catakit" et prendre des mesures de précaution, composé par mes collègues d'Olduvaï et moi même. Il couvre 6 mois et ne nécessite qu'un petit budget pour être appliqué.
Quinzaine n°0
- Créer une base de données avec les photos de toutes vos possessions pour l'assurance
- Scanner vos papiers importants et en faire une copie papier à stocker chez des proches
- Établir un budget familial pour mettre de l'argent de côté afin de financer la préparation
- Commencer à mettre des billets de 10 ou 20 euros dans une enveloppe pour créer un fonds d'urgence qui sera alimenté mensuellement selon les moyens de chacun
- S'informer sur les accidents domestiques et lister les choses à modifier dans la maison pour la rendre plus sûre
- S'informer sur les risques naturelles et technologiques de notre région de résidence et prévoir de changer l'ordre de la liste ci-dessous en conséquence
Quinzaine n°1
- Nourriture pour trois jours par personne ne nécessitant pas ou peu de cuisson
- 5L d'eau minérale par personne
- Couverts
Quinzaine n°2
- Bougies chauffe-plat
- Allumettes étanches
- Briquet
- Radio/Lampe LED à manivelle
Quinzaine n°3
- Sifflet
- Couteau suisse
- Banderole SOS (à confectionner soit même si introuvable en magasin)
- Gants de manutention
- Couverture de survie
Quinzaine n°4
- Sacs poubelle
- Kit hygiène (savon, brosse à dent, dentifrice, serviette petit format)
- Bâche 4x3m
- Cordelette
- Une couverture par personne
Quinzaine n°5
- Jerrican 5L usage alimentaire
- Cachets de purification d'eau
- Gourde 1L
- Sacs à fermeture Ziplock
- Bloc note et stylo
Quinzaine n°6
- Seau en plastique avec sciure
- Mouchoirs en papier
- Papier toilette
- Kit premiers secours
Quinzaine n°7
- Détecteur incendie (un pour chaque zone de l'habitation)
- Couverture anti-feu
Quinzaine n°8
- Extincteur
- Tuyau d'arrosage avec l'embout adéquat (si l'on dispose d'un robinet "de jardin")
Quinzaine n°9
- Hache
- Pelle à neige
- 2 seaux de maçon
Quinzaine n°10
- Nourriture pour trois jours pour chaque individu
- 5L d'eau minérale pour chaque personne
- Jerricans de 10L pour carburant (5L c'est peu, 20L c'est lourd)
Quinzaine n°11
- Nourriture pour trois jours pour chaque individu
- 5L d'eau minérale pour chaque personne
- Du conservateur pour carburant
Quinzaine n°12
- Nourriture pour trois jours pour chaque individu
- 5L d'eau minérale pour chaque personne
- Du carburant pour remplir les jerricans
Quinzaine n°13
- Nourriture pour trois jours pour chaque individu
- 5L d'eau minérale pour chaque personne
- Pastilles de purification d'eau
- Moyen de récupérer de l'eau de pluie (bac en plastique avec déviation de gouttière pour une maison ou bâche transparente avec piquets et ficelles à tendre au balcon pour l'appartement)
Source d'inspiration : www.aussurvivalist.com
mardi 29 novembre 2011
GUEST POST : Critique de "Survivre à l'effondrement économique"
(Voici un compte rendu de lecture que m'a fait parvenir un lecteur du blog. Les extraits sont diffusés avec l'accord de l'auteur. Pour ceux qui n'auraient pas lu mon propre compte rendu : Livre de Piero. De nouveaux extraits ont été ajoutés le 07/12/2011)
Lecture de SURVIVRE à l'effondrement économique (Critique)
L'origine Suisse de Survivre, ses sources d'influence, son orientation, tout contribuait à retenir mon attention lorsque L.E. m'a envoyé l'URL www.piero.com. Ce nouveau livre a immédiatement suscité en moi l'espoir d'avoir enfin un support papier pour "prêcher" la bonne parole au (peu de) gens qui y sont réceptifs.
Espoir qui n'a pas été déçu: on peut mener un canasson à la rivière, mais on ne peut pas le forcer à boire... En tout cas avec ce livre, on dispose maintenant d'une "rivière" qu'il sera difficile d'améliorer -- la barre étant placée haut, et qui parle le langage et les références de son "coeur de cible".
Au niveau des références, d'abord: un public potentiel pour les livres de ce genre est celui des "peakistes", ceux qui étudient la géopolitique et ceux qui s'intéressent à la "realpolitik". Et justement les peakistes français de tous poils ne seront pas dépaysés, vu les influences et la bibliographie: Dmitry Orlov, Richard Heinberg, Mike Ruppert sont présents. L'excellente série TV Jericho fait elle aussi partie des références culturelles.
La préface de Michel Drac est un appel à l'indépendance dans tous les sens du terme, tranche dans le vif sans faire de quartier, donnant le ton pour le reste du livre. La prose de Piero San Giorgio est souvent inspirée, toujours éloquente, parfois érudite (lorsqu'il appuie ses dires sur des rappels historiques). Piero ne met pas de gants pour décrire la réalité, ce qui fera sans doute grincer des dents les étatistes, pacifistes et autres conformistes : ils risquent de trouver double-plus révoltant qu'aucun chapitre ne soit consacré au renouveau de la conscience, ni ne donne d'exemples de lettres-type à écrire à son député pour réclamer telle ou telle solution aux problèmes du monde.
À mesure que l'on avance dans les paragraphes, on est étonné de trouver très peu de "bruit", surtout du "signal". L'auteur est féru d'histoire, et les (trop rares) références historiques distillées ici et là sont rafraichissantes : son "filtre" sélectionne des éléments rarement vus ET utiles, absents de la Culture Unique polycopiée à des zillions d'exemplaires et rabâchée jusqu'à la nausée sans qu'elle n'apprenne grand chose d'utile, elle. L'auteur est inspiré surtout dans la partie la plus importante, les réponses concrètes (Piero a la prudence de ne pas les appeler des "solutions" concrètes), alors qu'il est moins à l'aise dans la description de la crise dans ses aspects scientifiques : certains des sujets traités semblent être le point fort de l'auteur, tandis que d'autres ont bénéficié d'un traitement perfectible. Mais les priorités sont bien allouées, l'effort de rédaction se devait d'aller aux solutions plutôt qu'à décrire pour la énième fois le Pic Pétrolier, phénomène déjà analysé en long et en large... Et que l'on n'a plus d'excuses à ignorer de nos jours.
Les chapitres s'ouvrent avec de nombreuses citations, certaines des classiques du genre mais quasi incontournables (e.g. l'opinion de Kenneth Boulding sur la croissance infinie, les économistes, et autres fous), et d'autres qui au contraire sont de super trouvailles inédites -- au moins pour moi... Et méritent tout autant le détour.
L'humour est présent, y compris dans de très corrosifs passages façon "eat the rich" -- cela devrait faire mouche de nos jours, les banquiers et super-riches étant probablement LA classe qui arrive à faire contre elle l'unanimité des autres classes sociales, comme jamais depuis les élites romaines et leurs orgies. C'est vrai aussi dans les "mini histoires" fiction qui clôturent les chapitres -- surtout une fois entré dans le vif du sujet, dans la deuxième moitié du livre. C'est aussi à ce moment qu'est introduite la notion de "B.A.D." -- Base Autonome Durable, centrale au message du livre.
Au delà des premières impressions de simple concept de "retraite survivaliste", à mesure que l'idée de la B.A.D. est développée et étoffée on se rend compte qu'il s'agit de rien moins que de créer de nouveaux éco-systèmes humains. La permaculture puissance dix. Cultiver des sociétés humaines qui soient résiliantes à très long terme. On pourrait parler de résilience fractale, c'est à dire similaire de la plus petite à la plus grande échelle : la connaissance théorique et (surtout) pratique de la micro-faune aérobie permet de créer un potager durable qui permet à un homestead de faire vivre une famille en pleine forme et entrainée, ce qui permet à cette communauté d'être défendable et durable face aux prédateurs, ce qui permet à un village d'être idem, et donc à un canton/département/région/continent (!) d'être itou.
Que ce soit dans l'humour ou dans les parties plus sérieuses, le livre ne mâche pas ses mots, tout le monde en prend pour son grade, à gauche comme à droite, les baby-boomers comme les gen-X'ers et gen-Y'ers.
Piero ne perd pas de temps, ne consacrant que peu de lignes à démentir les idées cornucopiennes (théorie, ou devrait-on dire religion, de la corne d'abondance et que tout sera toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes) et polyanna (cf la mini-fiction illustrant le destin d'un pacifiste pensant que "l'esprit est plus fort que la violence") et arrive très vite à un diagnostic "in your face": l'ère d'abondance matérielle et de sécurité physique sans effort pour tous arrive à sa fin; la psychologie des hommes et femmes occidentaux s'est dégradée depuis celle de nos grand-parents ayant vécu la crise des années 30 et la deuxième guerre mondiale; on peut donc s'attendre à ce qu'une grande partie de la population occidentale réagisse à la désintégration de sa pyramide de Maslow (non seulement confort matériel, iPad et iPods, mais aussi eau nourriture ..etc) non pas avec courage mais avec une violence inouïe. Pour ceux qui voudront passer la transition sans trop de dommages, et ensuite reconstruire, il faudra prendre ses responsabilités -- ne plus déléguer aveuglément, voire plus du tout -- non seulement pour l'eau et la nourriture, mais également l'habitat, l'énergie, l'éducation et par dessus tout, la sécurité physique, fondation in fine de toutes les autres (sécurité alimentaire ..etc).
Le livre échappe pourtant aux clichés et extrêmes que l'on retrouve habituellement chez beaucoup de survivalistes -- toutes les recommandations sont de bon sens: dans ce livre, point de stratégie alimentaire basée exclusivement sur les stocks de nourriture (ni de stratégie basée exclusivement sur le jardinage: les deux sont conseillés en tandem); pas de stratégie d'isolation sur une ile déserte (ni de rester dans une mégalopole).. Pas de pur "bug-out" pour outrun the Golden Horde en vivant off the land, l'auteur n'encourage pas à se faire ce genre d'illusion: si l'on reste un pur citadin sans contact avec la campagne, avoir deux paires de chaussettes et des allumettes waterproof dans son sac à dos permettra peut-être de quitter une ville plongée dans le chaos, mais pas de créer une oasis rurale où passer la saison froide en vie... La seule façon d'obtenir cette oasis, même si l'on doit e.g. conserver son job en ville, est de préparer une retraite (typiquement) rurale, seul ou en association avec d'autres. De même l'auteur conseille le bioclimatisme, la permaculture ..etc. Toutes sont des Best Practices ! Son expérience l'a visiblement mené à faire les bons choix. Il y a vraiment peu de contre-exemples.. On pourrait citer le chapitre sur l'hygiène, qui ne mentionne pas la méthode Jenkins des toilettes sèches (Humanure Handbook, ou "fumain") alors que c'est clairement la Best Practice sur le sujet ; et le chapitre sur la sécurité qui fait la part belle à la défense à main nue en milieu urbain (peut-être Piero a-t-il plus de clients en milieu urbain qu'en milieu rural pour son consulting et que ça a influencé l'écriture ici) et mentionne plusieurs fois les protections IIIA sans préciser que contrairement aux III et IV elles ne protègent pas des rifle rounds, et se justifient mal dans les scénarios défensifs, ou ruraux (ou ruraux défensifs!)... Mais plutôt dans les scénarios à la FerFAL, le survivaliste argentin qui relate ses expériences à Buenos Aires.
C'est en tout cas une chance que le premier ouvrage survivaliste francophone soit bien orienté (potager permaculture au lieu de potager "Monsatan", légitime-défense au lieu de pacifisme ..etc) : si l'auteur n'avait pas eu l'ouverture d'esprit pour faire des recherches et les facultés d'analyse pour demêler le bon grain de l'ivraie dans le capharnaüm d'informations contradictoires disponibles, on aurait été privé d'un outil pour répandre la bonne parole.. Voire, à l'extrême, le livre aurait eu pour résultat d'éloigner un large nombre de candidats potentiels de la "pilule rouge" salvatrice. Là au contraire on a un remède de cheval, proche de la parfaite maturité, à (faire) consommer sans modération.
Certes, le début de Survivre contient nombre d'allusions assez directes (mais nuancées) aux "estrangers qui mangent le pain des français"... (ce qui m'a toujours rappelé le sketche de Fernand Reynaud, mais passons)... Mais comme sur d'autres sujets, le livre "cache son jeu" jusqu'aux derniers chapitres et au "point 7", où l'auteur dévoile que son propre point de vue est beaucoup plus pragmatique, proche de l'anti-racisme de Rawles: la couleur de peau est l'un des critères utilisés par la classe dirigeante pour diviser et régner. Et faire oublier les vrais problèmes à résoudre.
Un aspect remarquable, et pas des moindres, est l'invitation de Piero à se documenter sur des sujets comme le false flag du 11 septembre 2001. Pourtant la plupart des gens, même dix ans après, n'oseraient même pas ne serait-ce que faire une allusion publique à ce false flag majeur. Tandis que Survivre y fait des références appuyées, et mentionne même le réseau Gladio (cf. la référence à l'attentat de Bologne, une des nombreuses atrocités qu'une enquête parlementaire italienne avait reliées sans équivoque aux barbouzes de l'OTAN).
Ce livre cultive en effet de bout en bout la méfiance vis à vis des psychopathes de tous poils, en particulier les oligarchies qui ont fait couler tant de sang, essayant de planter la graine de l'autonomie psychologique en plus de l'autonomie matérielle : ne dépendez pas des autorités paternalistes/maternalistes/...infanticides(!) pour votre nourriture... Et ne dépendez pas non plus d'elles au niveau de la confiance. Ce genre de message passe mieux en étant appuyé sur des références historiques, et l'auteur ne s'y trompe pas : au détour d'une phrase dans le premier chapitre, tous les mots clés sont donnés pour qui veut bien passer quelques heures à avaler des pilules rouges dans un moteur de recherche: pour celle/celui qui ne serait pas déjà familier avec l'Histoire (la vraie, pas l'histoire "Paris Match" enseignée dans les collèges et lycées, sur les rois et reines de France ..etc) se renseigner sur "USS Liberty" ou "Operation Northwoods" ..etc donnera un aperçu de l'ignorance crasse de leur passé qu'ont les gens, dans leur immense majorité, et pour les plus intellectuellement honnêtes d'entre eux ouverts à la vérité, leur donnera envie d'en savoir plus. Piero aurait pu ajouter les mots-clés "Business Plot", "Prescott Bush/Hitler's Angel" et consors, mais c'est déjà hors du commun de voir des allusions historiques de ce calibre dans un livre, et encore bien plus de voir un livre français qui soit à ce point reality-based !
Il me semble important d'insister sur cette partie du livre, même si elle ne constitue que quelques phrase disséminées dans plusieurs chapitres, car je les perçois comme (contribuant fort à) la fondation du reste du livre : la notion que la population ne peut dépendre que d'elle-même est en effet extraordinairement importante, et malgré cela, très peu présente dans la littérature survivaliste y compris anglophone. Certes, les références au Superdome abondent sur e.g. le blog de James Rawles: pourtant c'est presque toujours pour illustrer l'incompétence, l'incurie des gouvernements lorsque la population a vraiment besoin d'aide, mais c'est rarement pour révéler l'aspect meurtrier de cette relation parâtre/enfants-gâtés.
Pour revenir aux préparations concrètes : Survivre semble bien être le premier ouvrage francophone à aller "full spectrum", détaillant les préparations à la fois basiques (eau, nourriture ..etc) mais aussi les "rawlesiennes", en particulier la sécurité. La littérature francophone a habituellement les même carences que la culture qui l'abrite, et néglige le sujet de la sécurité alors que c'est la racine du mal. (la langue française n'a même pas d'équivalent du mot anglais "rifle" ou "gewehr" en allemand, ou même "vintovka" en russe -- les mots "carabines" et "fusil" étant en pratique interchangeables, et ne voulant donc plus rien dire ; je serais curieux de savoir s'il existe une autre langue aussi étriquée ou si c'est juste l'apanage exclusif du français).
Et puisqu'on parle de concret, il se trouve que l'auteur met la théorie en pratique, donnant l'exemple en évitant le syndrome Al Gore ("faites ce que je dis, pas ce que je fais"). Il faudrait plus d'ouvrages dont l'auteur est à la fois cultivateur d'un potager et président de son club de tir... on en est loin à l'heure actuelle.
Un mérite du livre, et pas des moindres, c'est que Survivre est un livre ambitieux dans le temps et dans l'espace : il ne s'agit pas de se retirer du monde pour toujours pendant que l'humanité périclite ; au contraire, le livre s'ouvre et se referme sur la notion de reconstruction : une fois la "transe consensuelle" passée, une fois Wil. E. Coyote revenu sur terre (si l'on peut dire), les sociétés modernes basées sur la croissance infinie et donc condamnée à l'effondrement laisseront la place à de nouvelles sociétés, dont nous seront les architectes. Un gros morceau est dédié à cette perspective, suggérant de prendre racine dans son biotope, faire l'inventaire des ressources durables susceptibles d'alimenter un commerce futur, de faire le bilan humain, de faire le bilan de la qualité de la terre arable, puis de tisser des liens entre voisins, puis entre villages, entre régions... Reconstruisant une société sur des bases solides.
Au final on referme le livre sur une impression d'empowerment (faute de trouver un mot français équivalent... toujours cette pauvreté du langage qui impose des limites étriquées à la pensée) : le livre de Piero San Giorgio est tranquillement optimiste, là où Richard Heinberg inspire plus du doute : Survivre donne confiance en notre capacité à survivre à l'effondrement de la civilisation industrielle, malgré les tendance suicidaires et meurtrières de celle-ci.. Pour reprendre la métaphore familiale : il s'agit de survivre au suicide de la "mère" en coupant le cordon ombilical, de survivre à l'infanticide en restant hors de portée.. Puis de fonder une société équilibrée, et non pas de parents alcooliques dont les enfants battus reproduiront à leur tour leur microcosme familial ad vitam eternam.
Tandis que The Party's Over, après l'excellence scientifique dans sa description du problème, échouait à diagnostiquer la racine de celui-ci et se refermait sur un appel, à la limite de la supplication, pour que la génération actuelle et son système disparaissent en catimini et sans violence pour laisser un monde habitable aux générations futures. Il est vrai que la supplication produit parfois des résultats au dessus de zéro. Mais les choses qui sont obtenues par la supplication ne sont jamais importantes. Les choses importantes ne sont jamais obtenues par la supplication. La survie passe par les actions concrètes, et prioritisées. Une priorité pour les francophones est de comprendre, et APPLIQUER le contenu de ce livre.
Les (trop rares) d'entre nous qui souhaitent voir l'esprit d'indépendance Suisse se développer en france, trouveront dans ce livre l'inspiration, et les premiers morceaux du puzzle. Comprenez le. Diffusez le. Appliquez le. Dépassez le.
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Extraits
[Ce n'est que la seconde fois que je trouve un livre qui mérite de passer un peu de temps à recopier des extraits pour le faire connaitre -- la précédente c'était il y a plusieurs années pour un livre très "full spectrum" de Stan Goff. Bref, j'ai essayé de sélectionner des passages qui donnent une bonne idée du livre: ses points forts, ses points faibles -- comme le traitement du changement climatique, pas très "top", ainsi que son humour et la qualité du texte -- Oslik].
Avant-propos
Par Michel Drac
La crise commencée en 2008 avec l'implosion de la bulle des subprimes n'est pas une crise ordinaire.
(..)
Dès les années 70, de mauvais coucheurs avertissent : on ne peut pas développer un projet de croissance in[finie] dans un monde fini. On balaye leurs arguments.
(..)
[T]el sera le schéma génératif des prochaines décennies. l'avenir est sinistre, autant le savoir : la religion humaniste va se transformer en idéologie antihumaine.
(..)
Rejoindre les rangs des dominants fous n'est pas une option : on y gagne peut-être l'illusion enivrante d'une supériorité apparente, et à coup sûr des conditions de vie plus décentes ; mais on y perd son âme.
Se résigner à végéter dans la masse des dominés est à peine moins déprimant. Au sein de cette masse opprimée et appauvrie, la violence sera de règle. Nos contemporains ont trop profondément intégré les logiques perverses de la société de consommation pour se convertir, du jour au lendemain, à une simplicité volontaire salvatrice.
La survie se jouera presque certainement à l'écart, dans des refuges qu'il faudra savoir aménager et défendre. Survie matérielle, bien sûr. Mais survie psychologique et spirituelle aussi.
(..)
[U]n jour, quand cette machine aura épuisé les possibilités de son élan initial, elle vacillera et tombera. (..) [E]n attendant nous devons survivre.
Alors pas de honte : bâtissons nos refuges ! Souvenons-nous qu'un résistant gagne, s'il tient une heure de plus que son adversaire.
(..)
INTRODUCTION
Ce livre peut vous sauver la vie. Les problèmes auxquels le monde va devoir faire face dans les dix prochaines années sont considérables : surpopulation, pénurie de pétrole et de matières premières, dérèglements climatiques, baisse de la production de nourriture, tarissement de l'eau potable, mondialisation débridée, dettes colossales...
(..)
Je commence à écrire ces pages en un magnifique jour de printemps 2011. Il fait beau, la vue sur le lac Léman est splendide.
(..)
Nous vivons depuis deux générations, du moins en Occident, dans une période de paix, et de progrès technique sans précédent.
(..)
Il suffit de voyager pour découvrir une masse immense et grouillante vivant dans une pauvreté extrême, dans la violence ou sous la botte d'une dictature. C'est à un spectacle identique que l'on va assister de plus en plus en Occident.
(..)
Je me présente: suisse, 40 ans, marié, père de famille, de culture italienne par mes parents, française par l'école, suisse par mon environnement de vie et américaine par mon travail. J'ai grandi dans les années 70 en jouant au Lego et en regardant des dessins animés japonais comme Goldorak, Albator et Star Blazers qui véhiculaient une vision du monde très nippone : patriotisme, don de soi, sacrifice et travail d'équipe pour sauver une planète Terre de toutes sortes de problèmes et d'invasions.
Depuis mon enfance je me suis intéressé à l'histoire, notamment grâce à Il était une fois l'homme, la série d'Albert Barillé.
(..)
[Rome est] passée d'une métropole de plus d'un million d'habitants en l'an 280 de notre ère à une bourgade de moins de 30'000 âmes en l'an 600.
C'est ensuite la période historique de 1914 à 1945 qui m'a fasciné. Après la crise économique de 1907, le terrain était fertile pour que les velléités d'en découdre des nationalistes et les ambitions impérialistes se percutent. Celles-ci, facilitées par la manipulation du monde de la finance, déclenchèrent le premier round (1914-1918) de ce qui doit être compris comme le début du déclin, voire du suicide, de l'Europe.
(..)
Cette Deuxième Guerre mondiale, encore plus meurtrière que la première, ne laissa pratiquement personne indemne.
(..)
[O]n vit pour la première fois l'industrialisation de la mort de civils, dans les ghettos et les camps de Pologne, dans les forêts de Russie, et dans les bombardements de terreur sur l'Allemagne et le Japon. Ce ne furent ni les premiers ni les derniers crimes massifs d'un siècle qui en compta beaucoup.
(..)
Je me suis toujours dit que jamais je ne laisserai ma famille devenir des réfugiés, ou n'accepterai de me retrouver en proie aux velléités de puissances et d'évènements sur lesquels je ne pourrai[s] agir.
C'est donc naturellement qu'en tant que bon petit Occidental, grandissant dans le contexte de la guerre froide, j'ai d'abord été -- adolescent abreuvé d'une propagande atlantiste -- un anti-communiste primaire puis (..) le libéralisme libertaire. Avec pour seuls mots d'ordre : faire du fric et consommer.
(..)
Bienvenue dans un monde meilleur.
(..)
En 2000, je fond ma propre start-up. Arrogant, je pensais que ce qui allait se révéler être une bulle allait me rendre riche et célèbre !
(..)
Bienvenue dans un monde encore meilleur.
(..)
C'est là que j'ai été frapé par l'évidente et flagrante mauvaise foi de l'administration Bush II pour justifier sa politique de guerre contre l'Iraq du dictateur Saddam Hussein. C'était trop évident. (..) Si on nous ment sur quelque chose d'aussi important qu'une guerre, alors sur quoi d'autre nous ment-on ? Je reprends mes livres d'histoire, je me renseigne sur Internet. A force de creuser, et même sans aller très loin, on trouve. Guerre hispano-américaine de 1898, incident du golfe du Tonkin, attaque du USS Liberty, assassinat des Kennedy, massacre de Bologne, opération Ajax, opération Northwoods, invasion du Panama, guerre du Golfe, 11 septembre 2001... J'avale la pilule rouge. (..) Je découvre des analystes, des auteurs et des commentateurs qui dénoncent le système financier. C'est le cas de Niall Ferguson, Nassim N. Taleb, Marc Faber, Geral Celente, Max Keiser
(..)
Ca fait peur.
(..)
J'ai vite compris que tout le bla-bla des médias, des débats politiques (..) ... tout cela ne fait que distraire le public.
(..)
En 2005, je [place] l'ensemble de ma fortune -- fort modeste désormais -- en or. Cela reste le meilleur investissement de ma vie !
(..)
J'ai revu le film Koyaanisqatsi réalisé par Godfrey Reggio en 1982, avec le musique de Philip Glass.
J'ai découvert des auteurs comme Jared Diamond, David Holmgren, Richard Heinberg, James Howard Kunstler, Dmitry Orlov.
(..)
Toutefois, si ces auteurs décrivent très bien les problèmes, les solutions proposées sont essentiellement "encourager à la prise de conscience" et "changer nos modes de vie". Oui mais, et si on n'y arrivait pas ?
(..)
[J]e découvre, en 2007, le mondes des survivalistes aux Etats-Unis [et notamment] l'oeuvre de James Wesley Rawles.
(..)
Avec l'arrivée d'un troisième bébé, j'ai acheté et équipé une ferme, je me suis entrainé à la survie et j'ai interviewé d'autres personnes ayant fait une démarche similaire [et essayé] de convaincre des gens autours de moi, et quelle ne fut pas ma surprise de voir que l'accueil ne fut pas si hostile que je le pensais.
(..)
Pendant mon temps libre, j'ai commencé à faire quelques séances de conseil, pour aider des amis à démarrer leur projet. Et puis le bouche à oreille aidant, de plus en plus de gens m'ont contacté pour valider la qualité de leur stratégie de survie (..) ou encore pour que je les mette en contact avec des formateurs plus pointus dans un domaine spécifique.
(..)
Ce livre n'est toutefois pas un manuel pour tout faire. (..) [L]a quantité de domaines à connaître en la matière est colossale. Ca livre sera pour vous, je l'espère, un point de départ pour continuer à progresser.
(..)
Lisez ce livre, faites vos recherches, forgez-vous votre propre avis, prenez note de la phrase d'Henri Poincaré : "douter de tout, comme de tout croire est une solution qui nous dispense de réfléchir"
(..)
A la fin de chaque chapitre se trouve une petite oeuvre de fiction, écrite en italique, censée illustrer par l'imagination certains des points traités. Il va de soit que ces texte sont une oeuvre de fiction et ne représentent pas l'avis ou le souhait de l'auteur.
***
- Dis grand-père, c'est vrai que les hommes sont allés sur la lune ?
- Oui, c'est vrai. C'était quelques années avant la naissance de mon père. C'était des Américains
(..)
- Il y a encore des Américains ? demande l'un des plus grands. Bien sûr! dit un autre, ils ne sont pas tous morts !
(..)
- Merci grand-père de t'occuper des petits le soir. Mais tu sais, tu ne devrais pas exagérer comme ça avec tes histoires. Allons donc, des machines qui volent comme des oiseaux, c'est ridicule !
I - RISQUES ET IMPACTS
(..)
C'est le malheur du temps que les fous guident les aveugles.
William Shakespeare, écrivain anglais, Le Roi Lear (1546-1616)
Les gens ne peuvent pas faire face à trop de réalité
Carl Jung, psychiatre suisse (1875-1961)
La surpopulation
(..)
La race humaine doit établir le pouvoir et la domination sur la nature
Francis Bacon, philosophe britannique (1561-1626)
(..)
[D]e nombreuses espèces sont apparues, se sont développées, ont évolue. L'immense majorité a disparu, parfois à cause d'extinctions massives et soudaines, mais le plus souvent par leur incapacité à s'adapter à des changements dans leur niche biologique, dans leur habitat.
(..)
Avant d'aller plus loin, il faut se mettre d'accord sur un concept mathématique sans lequel il est difficile de saisir l'importance des évènements auxquels nous allons faire face au XXIè siècle. Je sais, peu de gens aiment les maths. Pourtant c'est le langage de l'univers et il vaut mieux en connaître les notions de base si on ne veut pas subir la Loi, celle avec un grand "L" : la Loi de la physique
(..)
C'est une Loi avec laquelle on ne transige pas, avec laquelle on ne négocie pas.
(..)
Revenons à notre concept mathématique qu'il faut bien comprendre. Il s'agit de la croissance exponentielle.
(..)
[C]omme le montre l'urbaniste Mike Davis dans son livre Planet of Slums, plus de la moitié de la population mondiale vit aujourd'hui dans des bidonvilles, des favellas, des shanty-towns répugnantes d'insalubrité, aux conditions de vie révoltantes, où règnent la criminalité, la violence et la corruption.
(..)
La fin du pétrole
(..)
Nous sommes une civilisation totalement bâtie sur les énergies fossiles. Celles-ci sont le produit de l'immense pouvoir énergétique du soleil qui s'est accumulé pendant des centaines de milliers d'années par transformation progressive de détritus biologiques sous forme d'énergies fossiles que nous utilisons désormais massivement.
(..)
La fin de toutes les ressources
"Peu d'êtres sont capables d'exprimer posément une opinion différente des préjugés de leur milieu. La plupart des êtres sont mêmes incapables d'arriver à formuler de telles opinions."
Albert Einstein, physicien allemand (1879-1955)
(..)
Toute l'économie libérale classique ignore la thermodynamique et la loi de l'entropie, c'est à dire l'irréversibilité des transformations de matière et d'énergie. Cette économie ne fait pas la différence entre les stocks et les flux, le capital et les revenus de l'environnement.
- La première loi de la thermodynamique dit : l'énergie ne peut pas être créée ou détruite. Elle peut uniquement changer de forme.
- La deuxième loi de la thermodynamique dit que l'échange d'état de n'importe quelle quantité d'énergie va uniquement dans une direction : de la concentration à la dispersion. De l'ordre au désordre.
(..)
On peut déjà voir que des vols étonnants ont lieu dans les villes et les campagnes occidentales, vols qui ressemblent à ce que j'ai pu observer il y a une quinzaine d'années dans les pays africains : vols de sièges en aluminium dans un stade à Toronto, vols de plaques d'égouts en fonte en Ecosse (..) vol de 136 pylônes en aluminium à Baltimore.
(..)
Prenons un pays qui produit 3 millions de barils par jour, en consomme un et en exporte deux. Si, après 10 ans, la production baisse à 2 millions de barils par jour et que la consommation interne augmente à 1.5, ce pays ne peut plus exporter que 0.5 millions de barils par jour, soit considérablement moins (75% de moins!) que 10 ans auparavant. Très vite, il ne pourra plus rien exporter. Dans ce scénario (..) les pays importateurs nets de pétrole vont donc très vite se retrouver à sec, si je puis dire, quel que soit le prix du pétrole.
(..)
Le risque de troubles sociaux et de révoltes suite à une baisse de l'économie motivera de plus en plus de politiciens à faire le pari de la guerre (..). Guerre qui a, de toute évidence, déjà commencé. Il est difficile de prévoir les conflits futurs, notamment lorsque tant d'opérations spéciale ou sous faux drapeau interdisent de savoir avec certitude qui fait quoi et qui combat qui. Guerre maquillée sous un fard de droit-de-l'hommisme... Il faut les bombarder pour leur apporter la démocratie, les tuer pour leur bien, occuper leurs pays pour les libérer de leurs dictateurs. (..) Qui sait, peut-être qu'un jour le masque hypocrite pétri de novlangue tombera? On partira alors en guerre avec le courage d'en déclarer le but : le vol.
(..)
Le risque d'embrasement et d'extension de tels conflits est majeur. Surtout lorsque des pays poursuivant une politique impérialiste, comme les États-Unis, vont entrer en collision avec les intérêts stratégiques des nouvelles puissances comme la Chine et la Russie. Ces conflits pourraient être non pas la Troisème Guerre mondiale, mais la Dernière Guerre mondiale !
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L'effondrement écologique
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"La planète devient chaque jour plus laide, plus pauvre, plus uniforme. Elle se transforme en un vaste dépôt d'ordures à l'air irrespirable."
Alain de Benoist, écrivain français, 2007
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Pour la génération de ma grand-mère et les précédentes, le gaspillage représentait le péché par excellence. (..) Même dans l'ancienne bourgeoisie, la frugalité était encore au nombre des valeurs cardinales, car elle était censée permettre l'accumulation du capital.
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Il faut consommer, c'est le mot d'ordre, c'est même devenu un devoir. On consomme et on jette à la poubelle ! Produits vite obsolescents, vite démodés, vite cassés, conçus pour être remplacés au lieu de pouvoir être réparés : à la poubelle ! (..) En Europe, la production de déchets par an et par habitant est en moyenne, pour 2009, de 524 [kg] ! (..) Il faut comparer cela à l'URSS qui, pénurie de biens de consommation oblige, n'avait pas besoin d'organiser de ramassage d'ordures puisque pratiquement rien n'était jeté et que le moindre déchet avait son utilité et était recyclé.
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Parfois même, ces pays servent de dépotoir illégal pour les pires déchets toxiques des industries du monde entier. Ces trafics, gérés par des mafias, sont de véritables bombes à retardement écologiques car nul ne sait où sont jetées les matières toxiques. Nul ne sait quel sera l'effet d'une telle pollution. Un exemple très parlant est celui de la côte somalienne où, au cours des années 1990 et 2000, les mafias napolitaines, spécialisées dans le traitement de produits hautement toxiques (acides, ammoniaques, ..etc) profitaient de l'anarchie locale et de l'absence de gouvernement pour jeter ceux-ci par cargaisons entières à la mer. Pas étonnant que les pêcheurs du coin, se retrouvant vite avec une mer sans poisson, aient dû s'adapter aux circonstances en s'improvisant pirates !
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Nous considérons normal un mode de vie malade, hautement aberrant et non durable. Nous allons le payer cher.
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S'il y a une quasi-unanimité des scientifiques sur le fait, mesuré et indéniable, que nous traversons une phase de changements climatiques, plus qu'un réchauffement véritable, il y a toujours débat quant aux causes. Que cela soit dû à l'activité humaine (par l'émission de gaz à effet de serre, méthane, gaz carbonique, ..etc) ou bien aux cycles longs de l'activité solaire ou à d'autres effets encore inconnus (rayonnement cosmique, ..etc), il n'en reste pas moins que ces changements ont lieu.
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C'est surtout l'effet sur la production agricole qui est à craindre. Les agriculteurs ne savent que s'adapter aux changements climatiques lents.
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Si le niveau de la mer devait augmenter à cause de la fonte des glaces, cela poserait de graves problèmes au[x] 15% de la population mondiale qui vit sur les côtes, à moins d'un mètre d'altitude. Les migrations de populations et les réfugiés climatiques pourront avoir de grands effets déstabilisateurs, notamment au Bengladesh, en Inde, en Égypte et dans d'autres pays ayant des zones côtières (deltas, ..etc) fortement peuplés.
L'effet économique majeur se fera surtout sentir sur les infrastructures portuaires que l'on ne pourra pas protéger par un barrage, ou déplacer. (..) Le coût sera immense. (..) [S]i la température globale devait augmenter au-delà de 6 degrés, une réaction en chaîne risquerait fort d'entraîner une forte libération de méthane, aujourd'hui emprisonné dans le permafrost et la toundra arctique. (..) [Quand] on sait que quatre des cinq extinctions de masse connues furent provoquées ou accentuées par des changements climatiques brutaux, on peut se dire qu'il n'est pas très intelligent, ni très prudent, de jouer aux apprentis sorciers !
Même sans effets climatiques, l'agriculture moderne semble déjà être à un point de rupture, et ce pour plusieurs raisons. (..) irrigation (..) eau fossile (..) On peut s'attendre à des guerres pour l'eau, notamment entre Index, Bangladesh,
(..) entre Israël, Liban, Jordanie et Palestine, entre Guinée, Mali, Niger, Bénin et Nigéria ..etc.
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[D]ans le mot agriculture il y a culture. Cette culture de la terre, je dirais même amour de la terre, est faite de connaissances, de compétences, d'astuces, de secrets, de méthodes de travail acquises au fil des siècles.
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En moins d'un siècle (..) nous avons jeté tout ce savoir à la poubelle. Nous avons transformé les fermes en de véritables usines automatisées.
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Dans cette industrie, il faut 16 calories énergétiques pour créer une calorie de céréales, 70 calories [pour] une calorie de viande. (..) Sans parler, dans la plupart des cas, des conditions atroces de production et d'abattage dans ce qu'il faut bien appeler des usines à viande.
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L'expression populaire manger de la merde devient de plus en plus littérale.
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Il est intéressant de bien comprendre comment les engrais sont fabriqués. (..) gaz naturel (..) ammoniac (..) phosphore (..) potassium (..)
Depuis 1985, la production agricole mondiale par habitant n'a fait que baisser. (..) Pire, car on ne s'en rend pas compte, les productions agricoles industrielles ont aussi perdu de leur capacité nutritive : entre 1938 et 1990, pour le blé et l'orge, la teneur en protéines a diminué de 30 à 50%.
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Pourtant, il existe une solution qui, à défaut d'être simple, a fait ses preuves. Dans les pays qui pratiquent encore une agriculture traditionnelle appelée aussi permactulture, ou culture vivrière organique, il n'y a pas de famine, l'eau n'est pas sur-utilisée et il n'y a pas besoin d'engrais. Associées à des politiques de dénatalité, ces techniques pourraient nous inspirer. Seulement (..) les pouvoirs publics préfèrent subventionner l'agriculture industrielle, destructrice, inefficace à long terme, gourmande en eau, énergie et engrais polluants, mais aux lobbys si bien organisés...
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Tout cela s'accélère. A ce rythme, il n'y aura plus d'industrie de pêche d'ici 2050, faute de poissons. Une tragédie pour les communautés de pécheurs qui n'auront, comme activité alternative, que la piraterie.
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Détruire la biodiversité, c'est commettre un suicide.
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La fin du système financier
"Ce qui est bon pour Wall Street est mauvais pour l'Amérique."
Paul Krugman, économiste américain, 2011
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"Il est préférable que la plupart des citoyens de notre nation ne comprennent pas le fonctionnement de notre système bancaire et monétaire parce que, si c'était le cas, je pense qu'ils commenceraient une révolution dès demain matin."
Henry Ford, industriel américain (1863-1947)
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Travailler plus pour gagner moins.
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Alors que le président des Etats-Unis Dwight Eisenhower avait dénoncé, en quittant la Maison Blanche, le risque de prise de pouvoir par un lobby militaro-industriel, c'est finalement un lobby financier qui s'est installé au pouvoir, pour le seul profit des dirigeants de quelques banques d'affaires, étroitement liées à la Réserve fédérale.
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Plus fondamentalement, notre civilisation a perdu de vue la nature de la vraie richesse : les ressources naturelles. Celles-ci ont une valeur immense mais qui est cachée par l'abstraction que nous appelons argent. L'économie actuelle ne peut pas continuer plus longtemps. Nous vivons le crépuscule de l'économie financiarisée. C'est la fin du système financier.
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La culture globale
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Si les cultures, façonnées par leur environnement et par les chocs qu'elles sont dû subir au cours des âges, ne sont pas égales ni comparables d'un point de vue moral et éthique, force est de constater que le seul critère objectif pour mesurer leur efficacité est de les soumettre à la question : sont-elles capables de survivre ?
Une culture qui survit pendant des siècles dans son environnement est éminemment respectable, aussi barbare qu'elle puisse paraître à un observateur étranger. (..) Les cultures qui n'ont pas été capables de survivre, qui n'ont pas su se défendre face aux envahisseurs de toutes sortes, qui n'ont pas su rester dominantes ou qui n'ont pas su prévoir les catastrophes ne sont plus observables, dans le meilleur des cas, que dans les musées ou les livres d'histoire.
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L'erreur majeure du socialisme a été de prétendre que les individus ne sont pas motivés par l'intérêt personnel et la compétition, or ils le sont. Et même lorsque les humains font quelque chose par amour, ou par générosité, ils attendent souvent quelque chose d'autre en retour, ne serait-ce que de le reconnaissance et de la considération. L'erreur majeure du capitalisme est de penser que les individus ne sont motivés que par le matérialisme et l'intérêt personnel immédiat. Or la plupart des gens valorisent leur famille, et les relations personnelles plus que l'argent, et sont prêts à faire des sacrifices pour ceux qu'ils aiment.
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Les Occidentaux nés après 1945, appelés baby-boomers, sont probablement la génération la plus irresponsable de tous les temps. Nés dans une période de forte croissance, ils ont bénéficié d'un État social puissant et riche, leur apportant éducation, loisirs et infrastructures sans commune comparaison possible dans l'histoire de l'humanité. Tout cela était le fruit du travail de la génération précédente qui, elle, a vécu la Grande Dépression, la Deuxième guerre mondiale et qui a en plus tout reconstruit au cours des Trente Glorieuses.
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[Si] vous avez la liberté de pouvoir choisir entre 50 types de céréales mais ne pouvez en fait choisir de voter qu'entre deux ou trois partis politiques aux programmes économiques semblables, vous n'avez aucune liberté réelle.
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Les imprévisibles
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[L]'influenza, ou grippe espagnole, a tué entre 1918 et 1919 plus de 40 millions [de] personnes dans le monde. C'est bien plus que la Première Guerre mondiale. En 1348, c'est plus de 30% de la population européenne qui est morte suite à une épidémie de peste particulièrement virulente dans le milieu urbain.
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Après tout, si des dictateurs comme Hitler, Staline, Mao, Pol-Pot one pu donner l'ordre d'assassiner une partie de leur propre population, qui nous assure qu'il en irait différemment aujourd'hui ?
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À un certain moment, dans un certain contexte, la paranoïa est un réflexe de survie.
Espoirs
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Les changements de société commencent souvent par des innovations techniques qui créent de nouvelles dynamiques économiques, sociales et politiques. Les armes à feu ont supprimé les avantages de l'aristocratie sur le champ de bataille, les chemins de fer ont permis de développer les régions reculées et l'intérieur des continents. Internet a permis de créer des modes de communication nouveaux, de partager l'information en dehors des médias contrôlés par les grands groupes économiques et de mettre en contact des gens et des commerces de manière globale.
II - L'EFFONDREMENT
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"Une inconnue est la manière dont la population américaine va réagir. Contrairement aux années 1930, nous ne sommes plus une nation qui s'interpellait par des "mister" ou "ma'am", où même les plus démunis portaient veste et cravate et parlaient un anglais compréhensible, où les clochards vous disaient merci et où, en général, il y avait une culture et des valeurs communes. Nous sommes une nation de voyous avec des flammes tatouées sur le cou, qui s'interpellent par des "motherfucker" et dont la seule compétence est dans les jeux vidéo simulant des meurtres de masse. (..)"
James Howard Kunstler, écrivain américain, 2011
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Mécanismes de l'effondrement
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Dans son livre Effondrement, le chercheur américain Jared Diamond parle du choix conscient de disparaître, les élites préférant l'effondrement et la disparition de tout leur peuple plutôt que d'avoir à payer le prix politique du changement et de l'adaptation à de nouveaux modes de croyances et de vie. L'Empire maya, les Vikings du Groenland, la civilisation de l'île de Pâques ont vu en très peu de temps leurs sociétés s'effondrer. Le choc fut si brutal que, parfois, il a entraîné le disparition totale de la population.
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Ce perfect storm, déclencheur de crises globales, peut commencer à tout moment et partout, puisque le système se compose désormais de dynamiques chaotiques. Si l'on étudie les cas du Cambodge, du Rwanda, de la Yougoslabie, de l'Afghanistan, de l'Iraq, de la Somalie et de l'Union soviétique, on voit que, ces dernières années, des sociétés locales se sont partiellement effondrées, provoquant guerres, famines, sécessions, guerres civiles, ruine économique et parfois même nettoyages ethniques et génocides.
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Lorsqu'une civilisation s'effondre, elle est remplacée par une autre plus simple, plus légère, moins densément peuplée, moins complexe, mais plus résiliente.
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Il y a un choix de société à faire et il nous reste peu de temps.
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Conséquences
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Le problème de l'Occident est que l'immense majorité ne travaille plus dans l'agriculture et l'artisanat et que même les industries ont été délocalisées. Il ne reste plus que des emplois de bureau et de petits services qui, tout comme bon nombre de professions juridiques et financières, n'auront plus aucune utilité.
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La situation n'est pas meilleure pour les fermes des pays pauvres, elles aussi configurées en monoculture intensive. Il est très triste de voir que, partout dans le monde, des communautés parfaitement autosuffisantes et durables ont été démantelées sous les pressions économiques d'un dogme mondialiste et ultralibéral. Et, alors que ces savoirs sont sur le point d'être définitivement perdus, ils seront plus nécessaires que jamais.
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Pauvres comme riches vont devoir quitter les villes pour se procurer de la nourriture et s'improviser fermiers, mais avec peu de terres disponibles, avec des pénuries en eau et le manque de compétences, le processus risque d'être un désastre. Il faudra des décennies pour que l'improvisation cède la place à l'expérience et, entre-temps, il n'y aura pas de nourriture pour tout le monde.
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Les pays qui importent 90% de leur nourriture, comme l'Egypte, vont s'effondrer avec une brutalité inouïe. Les survivants vont migrer massivement
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Le monde de demain
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"L'Union soviétique était bien mieux préparée à un effondrement économique que ne le sont les Etats-Unis. L'économie américaine va s'évaporer comme la rosée du matin. Sa population s'attendra à être nourrie, abritée, défendue et guidée, alors qu'elle sera abandonnée à son sort. Fâchée et désorientée, elle cherchera quelqu'un à blâmer."
Dmitry Orlov, ingénieur russe, 2010
"Nous sommes en période de somalisation et de madoffisation du monde."
Jacques Attali, écrivain français, 2010
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Le commerce ambulant, par bateau, péniche, chariot, ..etc sera probablement un métier dangereux, mais fort rémunérateur. Moins risqué seront les marchés qui se mettront en place de manière locale ou régionale où les communautés pourront échanger des biens, des pièces détachées, des produits agricoles, des semences ..etc. Tous ces métiers -- rares aujourd'hui -- feront assurément la fortune relative de ceux qui les maitriseront. Du moins pour peu qu'ils ne soient pas menacés par les pillards et voleurs ou mis sous coupe réglée par une autorité mafieuse. C'est pourquoi une autre catégorie qui aura de l'importance sera celle des métiers de la sécurité
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Le danger n'est pas tant dans la violence spontanée, qui est rare et marginale, que dans la récupération par des politiciens toujours prets à saisir l'occasion de renforcer leur pouvoir. C'est ce qui s'est passé dans les années 1910 dans l'Empire ottoman, dans les années 1920 et 1930 en Italie, en Allemagne et en URSS, dans les années 1960 en Chine, dans les années 1990 au Rwanda, et qui commence depuis 2001 en Europe et aux Etats-Unis.
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Le major Sandoz savait que ça allait etre une journée difficile. Sa mission était de sécuriser avec son bataillon renforcé d'infanterie mécanisée la frontière nord du Canton de Genève. (..) C'est qu'avec les massacres de Grenoble et de Lyon, toute la France semblait avoir pris la route pour se déverser dans le canton suisse de Genève. (..)
III - SURVIVRE
"Trois minutes sans respirer, trois jours sans boire, trois semaines sans manger."
Principe de survie
"La plupart des gens ne peuvent imaginer un avenir différent du présent."
Chris Martenson, biochimiste américain, 2010
"Pour mener l'être humain vers la civilisation, il a fallu quelques millions d'années, alors que le retour au Néandertal prend moins d'une semaine."
Frédéric Beigbeder, écrivain français, 1997
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Retrouvons Paul qui va mourir dans cinq secondes. Son char Leclerc vient d'être touché par un obus à tête en uranium appauvri, tiré il y a une fraction de seconde par son adversaire, un T-90 algérien. Ça brule. Ça fait mal. Il regrette presque son ancien métier, dans la banque... mais lorsque, entre deux râles, sa vie défile devant lui -- cocaïne, putes, massacres financiers puis guerriers, il se dit qu'il aurait bien aimé continuer à s'amuser un peu plus longtemps.
Base Autonome Durable
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POINT 4 : l'énergie
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Retrouvons Didier, toujours avec le fusil de son grand-père. Il a pu fuire la ville en passant par le métro. (..) Il a marché vers la campagne sans but précis, en évitant les routes engorgées mais surtout livrées à des bandes de pillards. Il a pu assister de loin à des scènes de violences inouïes... Hier, il est arrivé près d'une ferme où on l'a accueilli. Cette ferme, un endroit magnifique, est tenue par une communauté d'anciens babas cool écolos et leurs enfants. Ils ont tout ce qu'il faut: de l'eau, des panneaux solaires pour l'électricité et le chauffage, un très grand potager, un élevage de chèvres. (..) Guillaume, qui semble le patriarche, explique à Didier que, dans cet endroit, c'est organisé comme dans un Kibboutz, tout le monde travaille en communauté et partage les fruits du travail : nourriture bio, et tout le reste. Il lui explique que la violence ne résout rien et que l'esprit est plus fort que les armes. S'il veut rester, il faudra qu'il se débarasse de son fusil. Didier dit qu'il réfléchira. Après une nuit de repos et après avoir dévoré comme un ogre une grande assiette de légumes et de la salade, Didier préfère partir.
Le lendemain, la ferme de Guillaume fut occupée par un gang de motards. Tous les habitants furent torturés puis tués, les femmes furent violées, les stocks pillés et la ferme brûlée.
POINT 5 : la connaissance
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Si, grâce aux supports électroniques, il est aisé et peu coûteux de digitaliser une quantité immense de matériel, la question se posera de la pérennité du support et de la capacité des ordinateurs à lire ces données à long terme. Je conseille un mélange de supports et des copies électroniques multiples, que vous renouvellerez régulièrement. Pensez à entreposer vos disques durs et vos ordinateurs dans une cage métallique (cage de Faraday) afin de les protéger en cas d'impulsions électromagnétiques, aussi appelées EMP, de nature solaire ou autre.
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L'alphabétisation, l'éducation générale, l'apprentissage des mathématiques et de la physique sont primordiales pour ne pas plonger dans la barbarie ou régresser trop loin dans le "pré-littéraire", ce qui serait, à mon avis, la fin de l'humanité.
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POINT 6 : la défense
"Si vis pacem, para bellum."
Publius Flavius Vegetius, De Re Militari, 400
"On peut tout faire avec une baïonette, sauf s'asseoir dessus."
Napoléon Bonaparte, empereur des français (1769-1821)
"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."
George S. Patton, général de l'armée américaine (1885, 1945)
"Le prix de la liberté est la vigilance éternelle."
Thomas Jefferson, président des Etats-Unis (1743-1826)
"Il vaut mieux s'en aller la tête basse que les pieds devant"
Michel Audiard, réalisateur français (1920-1985)
"Pour vivre heureux, vivons cachés"
Proverbe français
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Nicholas a très bien organisé et équipé tous les membres de sa BAD. Chaque membre s'est préparé, avant la période de troubles, selon une liste précise et dispose de deux tenues camouflées, de vêtements pour l'été et l'hiver, de plusieurs bonnes chaussures de marche, d'un casque en Kevlar, d'un gilet tactique pare-balles de niveau IIIA, et l'équipe a même un badge pour cet uniforme : le serpent de l'un des premiers drapeaux des révolutionnaires américains du XVIIIè siècle avec la mention "Don't [tread] on me". Chacun possède une arme longue de modèle Kala[s]hnikov roumain chambré en calibre 223 et un pistolet 9mm. Plusieurs fusils de chasse et à pompe complètent l'arsenal. Le meilleur tireur, Anne, l'épouse de l'un des membres, est équipée d'un fusil de précision Remington 700 monté d'une lunette Leupold Mk.4 de très bonne qualité. Après les émeutes et l'effondrement de la société, toutes les familles se sont retrouvées à temps dans leur BAD, excepté l'un des membres qui, à la suite d'une grosse panne de voiture, a dû faire le chemin à pied. Depuis quelques mois, plusieurs réfugiés se sont même ajoutés au groupe après une sélection très rigoureuse. La BAD dispose ainsi d'un mécanicien et d'un docteur accompagnés de leurs familles. Fort heureusement, la ferme dans le Massif Central avait été prévue dès le départ pour accueillir le double du nombre de personnes participant au projet.
Une nuit, l'un des postes d'observation donne l'alarme. Par radio, et de manière silencieuse, le code d'intrusion hostile est donné. En effet, un groupe de voitures et de camions s'approche du domaine tous feux éteints. L'équipe de la BAD suit la procédure : elle se réveille et elle s'équipe en silence alors que l'équipe de garde commence déjà à prendre son poste de combat selon les schémas de défense prévus et souvent essayés. En moins de 5 minutes, les 30 adultes de la BAD sont armés et à leur poste, qui en position défensive, qui en position de protection des enfants dans la partie la plus sécurisée de la BAD et qui en position d'interception.
Le groupe d'intrus s'avère être hostile. Il s'agit d'une bande d'une cinquantaine d'hommes et de quelques femmes, tous armés, et même lourdement armés en fusils et en matériel militaire volé. Certains portent des casques et des filets pare-balle. Ils forcent le portail donnant sur la route à l'aide d'une grande tenaille et avancnet relativement silencieusement sur le chamin d'accès à la propriété. Il est 4 heures du matin. Soudain l'un des aggresseurs crie : il a vu quelque chose bouger dans les buissons. Trop tard ! Les membres de la BAD ouvrent le feu de manière coordonnée. En quelques secondes, six aggresseurs sont à terre. D'autres fuient mais sont fauchés par les balles. Visiblement, leur chef, depuis le toit d'un 4x4, donne des ordres. Les moteurs des voitures démarrent. Soudain, la tête du chef explose : Anne, postée à 300 mètres de là, l'a immédiatement repéré et, à cette distance et malgré la nuit, a pu le cibler dans difficulté. Une partie des aggresseurs hésite. Cette hésitation leur est fatale. Ils tombent rapidement. Certains hurlent de douleur. Plusieurs voitures accélèrent sur le chemin et se dirigent à toute vitesse vers le corps de la ferme de la BAD. La voiture de tête est rapidement criblée de balles de gros calibre qui proviennent tout droit de la BAD et finit par percuter un arbre. Une autre fonce à toute vitesse, heurte une grosse chaîne de marine tendue entre deux plots de bêton et s'immobilise. Ses occupants, sonnés, sortent en titubant. Ils ne titubent pas longtemps. Ils s'effondrent déchiquetés par les salves des fusiles à pompe des défenseurs de la ferme. En quelques minutes, il ne reste des agresseurs que des blessés ou des corps sans vie.
L'équipe de Nicholas sécurise l'endroit. Les blessés sont désarmés et placés sous surveillance pour un interrogatoire. Les armes et les munitions sont mises à l'écart. Des patrouilles de reconnaissance sont organisées pour évaluer l'état du danger aux alentours de la BAD. On compte 25 morts et 10 blessés chez les agresseurs et un blessé par balle chez les défenseurs. Il va falloir l'opérer et ça risque d'être difficile. Heureusement que Pascal, le docteur, a déjà pratiqué ce genre d'opération. Son pronostic est plutôt positif.
Dans les voitures abandonnées, on trouve la trace de plusieurs rapines récentes de cette bande de pillards qui, selon les interrogatoires, se fait nommer "les écorcheurs du Puy", et qui a sauvagement agressé plusieurs fermes de la région ces dernières semaines.
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